Des jeunes ont forcé l'entrée de la patinoire de Nice en fin de semaine dernière. L'établissement bondé ne pouvait les accueillir. Un désordre est survenu. Les réseaux sociaux ont relaté la situation. Résultat : un dépôt de plainte a été effectué par la ville de Nice après 8 interpellations, l'évacuation de la patinoire Jean-Bouin et l'intervention de policiers, sans aucun blessé ou dégât matériel.
C'est une fin de semaine agitée qu'à vécu la patinoire Jean-Bouin à Nice.
Vendredi 15 et samedi 16 novembre, un désordre s'est emparé de cette enceinte sportive niçoise quand un groupe d'individus souhaitent évoluer sur la glace.
A l'intérieur, 700 personnes patinent déjà, mais, à court de patins, les employés ne peuvent plus faire entrer de nouveaux clients indique le directeur de l'établissement. Refoulés à l'entrée, quelques jeunes sautent littéralement par-dessus de hautes séparations pour finalement aller sur la glace en baskets.
Quelques vidéos sur le réseau social Tik Tok montrent d'abord une ambiance tendue dans l'établissement, où un groupe de jeunes gens dissipés a visiblement oublié quelques règles élémentaires du respect dans ce lieu d'amusement entre amis en fin de semaine au cœur de la ville de Nice :
Deux journées compliquées pour la patinoire, ses équipes et ses usagers, qui se sont soldées par 8 interpellations, une évacuation et l'intervention des forces de l'ordre.
A partir de ce mercredi 17 novembre, la jauge d'accueil y sera rabaissée, passant de 800 à 600 personnes.
Réaction de la mairie
Le premier adjoint au maire de Nice, Anthony Borré, a réagi à cette situation ce lundi 15 novembre pour expliquer ce que beaucoup de Niçois ou d'Azuréens ont vu passer sur les réseaux.
"Nous avons eu à déplorer deux incidents, un vendredi, un samedi, à la patinoire de Jean-Bouin qui rencontre une fréquentation inhabituelle, où des jeunes semblent s'être donné rendez-vous sur les réseaux sociaux pour régler des comptes, entre eux, au sein de la patinoire. Cela a entrainé l'évacuation de la patinoire, sur l'un des deux jours, des situations, un peu de tension, au sein de la patinoire vendredi soir, son évacuation samedi après-midi. Ce qui est évidemment tout à fait inacceptable", nous a-t-il précisé.
La ville de Nice n'a pas tardé d'annoncer la prise de nouvelles mesures, dont un dépôt de plainte.
Et Anthony Borré de poursuivre : "Nous avons tenu aujourd'hui (lundi 15 novembre dans l'après-midi) une réunion avec l'ensemble des personnels qui a eu à gérer ces incidents, ainsi que la police municipale et la police nationale qui a dû intervenir. Je veux dire qu'il y a eu 8 interpellations en tout sur ces faits.
Deux vendredis, six samedis. Sur la base de ce qui nous a été rapporté, là où je veux dire que la patinoire est protégée par des agents de sécurité privée, qui dispose d'un bouton d'alerte, qui dispose de caméras de vidéoprotection qui permettent d'identifier tous ceux qui commettraient des faits de délinquance, nous avons déposé plainte bien entendu, pour rixe et fermeture de la patinoire, car elle a été évacuée."
Parmi les interpellés, on compterait une majorité de mineurs.
Réduction de la jauge d'accueil
La patinoire dispose en temps normal d'une jauge de 800 personnes, elle sera désormais accessible à 600 patineurs à partir de ce mercredi.
Nous allons renforcer la sécurité, bien entendu, de la patinoire, à la fois en agents de sécurité privée et avec la police municipale. Je veux aussi indiquer de manière très ferme que toute personne qui serait prise dans un groupe de bande violente se verra interdire l'accès à la patinoire puis que c'est un lieu qui n'est évidemment pas destiné au catch ou à la lutte."
Anthony Borré.
Une nouvelle mode née sur les réseaux
"C'est une nouvelle mode qui existe à mon sens au-delà de Nice" précise l'adjoint au maire.
D'autres villes ont été exposées au même type de phénomène, comme Marseille au début du mois de novembre, où un millier de jeunes s'est livré à des dégradations de matériel ainsi qu'à quelques affrontements avec les forces de l'ordre, au palais des sports de la ville.
"Ils se donnent rendez-vous sur les réseaux sociaux pour se taper dessus" explique le premier adjoint qui relaie la volonté de sa ville "d'immédiatement faire preuve de fermeté, nous renforçons la sécurité, on va voir une vigilance particulière, y compris sur les réseaux sociaux."
C'est bien un thread, une discussion thématique sur les réseaux, qui semble être à l'origine de ces évènements durant lesquels il n'y a pas eu de blessé ou de dégâts, mais où les forces de l'ordre ont été aussi prises à partie par 6 individus.