Face aux chiffres de l'accidentalité routière, le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, durcit les règles. Objectif : des permis supprimés plus longtemps pour les conducteurs imprudents. Sévérité aussi accrue pour les permis probatoires.
Dans les Alpes-Maritimes en 2024, 55 personnes sont décédées d'un accident de la route, une personne de plus qu'en 2023. Un résultat très insatisfaisant pour Hugues Moutouh, préfet des Alpes-Maritimes.
Dans un communiqué de presse daté du 29 janvier, les services de la préfecture insistent sur les comportements à risque comme étant "systématiques" dans l'accidentalité, "les forces de sécurité intérieure, en charge des contrôles routiers, constatent elles aussi une aggravation des mêmes comportements à risque sur la route."
Ces comportements sont la vitesse trop élevée, la consommation d'alcool et de stupéfiants et le téléphone au volant.
Pour endiguer cela, le préfet des Alpes-Maritimes souhaite plus de fermeté et a donc décidé de réviser le barème des suspensions du permis de conduire qui datait de juillet 2021.
Nouveau barème au 1ᵉʳ février
À compter de ce 1ᵉʳ février, vous risquez donc de perdre votre permis plus longtemps. Voici le détail :
- Pour les consommations d'alcools excessives : six mois minimum de retrait contre deux mois minimum actuellement.
- L'état d'ivresse manifeste ou refuse de soumettre : huit mois minimum contre six mois.
- Les consommations de stupéfiants interdites : dix mois minimum contre six mois.
- Refus de soumettre sous consommations de stupéfiants : dix mois contre six mois.
- Le dépassement de plus de 40 km/h des vitesses autorisées : six mois contre quatre.
- La conduite avec le téléphone au volant, couplée d'une infraction : trois mois contre un.
- Le refus d'obtempérer : douze mois.
- Un accident mortel ou corporel couplé d'une infraction au Code de la route : douze mois.
Sévérité accrue pour les permis probatoires
Attention pour les permis probatoires, "aucune tolérance ne sera accordée", ce sera dix mois de suspension pour un état alcoolique ou une consommation de stupéfiants, qu'importe le taux.
Pour rappel, conduire avec un permis suspendu, invalidé ou annulé peut amener à deux ans de prison, 4 500 € d'amende et une confiscation du véhicule.
En 2024, le préfet des Alpes-Maritimes a pris 3 854 arrêtés de suspension du permis de conduire.