Une messe a eu lieu lundi soir à l'église Saint-Pierre d'Arène de Nice suite à l'attaque au couteau qui a fait deux blessés dimanche, dont l'un des curés de la paroisse.
"Nous sommes là pour demander au seigneur miséricorde, pour nous pour l’Église, pour celui qui a commis l’agression". Gil Florini, curé doyen de l’église Saint-Pierre d’Arène, prend la parole lors de l'office face à plusieurs centaines de fidèles présents dans cette église proche de la promenade des Anglais.
Des fleurs ont été déposées sur le parvis et des policiers municipaux veillent devant l'édifice religieux suite à une attaque au couteau.
Dimanche 24 avril, peu avant 10 heures, un homme a agressé le père Krzysztof Rudzinski, second du père Gil Florini et blessé la sœur Marie-Claude.
L'assaillant a été interpellé par la police dans la foulée sans faire usage d'armes à feu. Sa garde à vue a été levée dans la soirée, pour raisons médicales, avec l'hospitalisation du mis en cause dans une unité psychiatrique, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme.
Prier pour les victimes
Ambre assiste à la messe. Cette jeune fille suit le catéchisme avec le prêtre qui a été agressé. "Je viens prier ici pour le père Krzysztof. Ça nous a vraiment fait beaucoup de mal, ça nous touche parce qu’on a peur."
Il faut respecter la dignité des paroissiens et ne pas vivre dans la peur et surenchérir.
Un fidèle venu assister à la messe.
Une peur que ce paroissien veut chasser : "Les messes de réparation ont toujours une importance particulière, il faut respecter la dignité des paroissiens et ne pas vivre dans la peur et surenchérir."
Krzysztof Rudzinski est apprécié de tous dans cette église. Il a subi plusieurs opérations et son état de santé s'est stabilisé.
"Continuer à vivre"
Gil Florini, curé doyen de l’église Saint-Pierre d’Arène a invité à cette messe d’autres prêtres, tous les prêtres et diacres de la paroisse et des amis.
"Il faut continuer à vivre. Ce matin le soleil s'est levé et il faut continuer à l’apprécier malgré les difficultés" répond-t-il quand on lui demande quel message il veut faire passer aux personnes présentes à l'office.
Les fidèles que nous avons interrogés nous ont affirmé que c'est par la prière qu'ils aidaient le curé blessé et la sœur, elle aussi blésée à la main, qui a tenté de désarmer l'agresseur.
Personne n'a parlé de condamnation, pensant sûrement au pardon si cher à la religion catholique, pour cet homme qui pourrait ne pas avoir tout son discernement.
La justice se prononcera pour savoir si l'agresseur sera jugé, en fonction de son état mental.