Ce que l'on sait de l'attaque au couteau à l'église Saint-Pierre d'Arène de Nice

Peu avant 10 heures ce dimanche 24 avril, une attaque au couteau est survenue à l'église Saint-Pierre d'Arène de Nice. Un individu y aurait agressé le père Krzysztof Rudzinski, second du père Gil Florini et blessé la sœur Marie Claude. L'assaillant, un homme, a été interpelé par la police.

"C'est l'horreur", pour les paroissiens de l'église de Saint-Pierre d'Arène à Nice. Une attaque au couteau est survenue ce dimanche matin vers 10 heures, peu avant la messe.

Deux personnes sont blessées : il s'agit du père Krzysztof Rudzinski, second du père Gil Florini, et de la sœur Marie-Claude. L'assaillant a été interpelé conjointement par la police nationale et la police municipale. 

Selon des témoins, sur place, le jeune homme fréquentait l'aumônerie. Des paroissiens sont immédiatement intervenus. L'un d'eux nous a raconté ce qui s'est passé.

Une vingtaine de coups de couteau

Le pronostic vital des victimes n'est pas engagé, selon nos informations recueillies sur place.

Le père Krzysztof Rudzinski, un homme d'origine polonaise et qui officie depuis plusieurs années, est blessé au thorax. Il aurait reçu une vingtaine de coups de couteau; il est en situation d'urgence absolue.

La sœur Marie-Claude au niveau de la main. Selon nos informations, c'est elle qui aurait arraché le couteau au moment de l'attaque du prêtre. Tous deux ont été pris en charge par les secours. 

L'individu voulait tuer Emmanuel Macron

Dans un tweet, Christian Estrosi, le maire de Nice précise que l'auteur présumé des faits serait un homme "déséquilibré". Information confirmée par le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez. 

Selon nos informations, l'homme est âgé de 31 ans. Né à Fréjus et demeurant à Nice, il serait inconnu des services de police. Prénommé Kevin, il est de nationalité française.

L'individu aurait spontanément déclaré aux effectifs de police être de confession juive et qu'en ce jour d'élection, il "voulait tuer Emmanuel Macron" mais qu'il s'était finalement rabattu sur une église. 

Toujours selon une source policière, la thèse de l'attaque terroriste serait écartée. L'auteur présumé serait atteint de bipolarité et auraient été suivi au centre hospitalier Sainte-Marie, spécialisé dans les soins psychiatriques.

Je tiens à souligner la rapidité d’intervention de la police nationale et de la police municipale qui a pu permettre la neutralisation de l’agresseur sans usage d’arme à feu.

Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes

Le père de l'agresseur présumé s'est rendu sur place et a indiqué sa volonté d'aider les enquêteurs. 

Une enquête a été ouverte pour tentative d'homicide volontaire et violences volontaires avec arme et confiée à la police judiciaire de Nice.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a été avisé et la situation était "en cours
d'évaluation à leur niveau", avec un retour attendu "dans les prochaines heures",
a précisé le procureur.

"Les éléments d'information communiqués à ce stade ne justifient pas notre saisine", a déclaré le Pnat en fin de matinée.

L'agresseur présumé, âgé de 31 ans, a frappé sa victime avec une lame d'une dizaine
de centimètres. Il a rapidement été interpellé et placé en garde à vue mais celle-ci a été levée dans la soirée, pour raisons médicales, avec l'hospitalisation du mis en cause dans une unité psychiatrique, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme.

Une église déjà théâtre d'une agression

En 2017, la messe de Pâques avait dans cette même église été perturbée, une partie de l'église Saint-Pierre d'Arène du centre-ville de Nice avait été évacuée au cours de la célébration après qu'un individu au comportement menaçant ait fait irruption dans les lieux.

L'homme est entré dans l'église Saint-Pierre d'Arène, située derrière l'hôtel le Negresco, non loin de la promenade des Anglais, avec "un comportement particulier", "en mettant des gants, en menaçant tout le monde de mort et en brandissant ce qui semblait être un saucisson".

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