L'ancien entraîneur de Nice était soupçonné d'avoir tenu des propos discriminatoires lorsqu'il était coach à l'OCG Nice entre 2021 et 2022. Le jugement attendu ce jeudi 21 décembre au tribunal correctionnel de Nice a relaxé le prévenu. Il encourait jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
C'est la fin d'un procès retentissant dans le milieu du ballon rond, celui de l'ancien entraîneur du PSG et de l'OCG Nice. Christophe Galtier était poursuivi devant le tribunal correctionnel de Nice pour "harcèlement moral" et "discrimination" lorsqu'il était en poste entre 2021 et 2022.
L'affaire a débuté par un mail révélé par le journaliste indépendant Romain Molina. Dans cet échange, Julien Fournier, l'ancien directeur de l'OGC Nice explique que Christophe Galtier se plaint qu'il y aurait trop de "noirs et de musulmans dans l'équipe". D'autres accusations émergent, le coach aurait refusé de recruter des joueurs musulmans qui pratiquent le ramadan ou aurait écarté du terrain les joueurs qui jeûnent.
Défense musclée
Des accusations que dément Christophe Galtier qui a porté plainte contre Julien Fournier pour "diffamation" et "risque causé à autrui" en avril dernier.
Le procès qui s'est tenu vendredi 15 décembre dernier a permis à l'ancien coach du PSG de s'expliquer sur ces propos qu'il juge "déformés". Il a affirmé avoir pris en compte la question du ramadan uniquement au vu des performances sportives pour les joueurs. Des déclarations soutenues par Hakim Chalabi, ancien directeur médical au PSG. "La pratique du ramadan n'est pas dangereuse mais augmente le risque de blessures et peut nuire à la performance" a déclaré le professionnel de santé.
L'entraîneur est aussi revenu sur la qualification de "King Kong" donnée à deux défenseurs noirs adverses devant ses joueurs. Un terme maladroit pour évoquer "la force et la puissance" s'est défendu le cinquantenaire.
Le procureur de la République de Nice a requis vendredi dernier, un an de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende contre l'ancien entraîneur. Christophe Galtier a finalement été relaxé ce jeudi 21 décembre par le tribunal qui affirme que "aucune des deux infractions n'est caractérisée".