Quel bilan en Côte d'Azur pour Mars bleu, le mois pour favoriser le dépistage du cancer colorectal ?

C’est le deuxième cancer le plus meurtrier en France : le cancer du côlon. Il touche certains hommes et femmes à partir de la cinquantaine. Pour limiter les risques d’être touché, il y a ce qu’on appelle “Mars Bleu”, un mois où associations et professionnels de santé sont sur tous les fronts pour insister sur l’importance du dépistage colorectal.

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Tous les deux ans, les personnes de 50 à 74 ans sont invitées à réaliser un dépistage du cancer colorectal. En France, seulement 35 % des personnes en âge de faire le test le font.La région Provence-Alpes-Côte d’Azur suit la tendance nationale, avec 34 % de dépistages” affirme Natacha Didier, chargée de mission en éducation pour la santé au Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers (CRCDC) PACA.

Des pourcentages faibles. Selon Aline Baratoux, directrice de la Ligue Contre le Cancer 06, “les médecins enchaînent les consultations, alors forcément, la sensibilisation au dépistage colorectal passe après”. Autre explication, et pas des moindres, la peur et les aprioris.

"Ce n’est pas un dépistage glamour”

À l’occasion de Mars Bleu, Natacha Didier, est allée à la rencontre des Azuréens pour parler dépistage colorectal. Problème, “nombreux sont ceux qui sont mal alaise avec le sujet, l’associe à quelque chose de sale” Aline Baratoux, ajoute “ce n’est pas un dépistage glamour, alors les gens n’osent pas franchir le pas”.

À titre de contre-exemple, la Ligue Contre le Cancer 06 prend Octobre rose :“Les gens adhèrent plus à ce mois de sensibilisation parce qu’on parle de féminité, en terme d’image ça ne renvoie pas à la même chose que Mars Bleu”.

De manière générale, “lorsqu'il y a cancer et dépistage dans la même phrase, les gens s'imaginent qu’on va forcément leur trouver quelque chose. Alors que c’est avant tout pour rester en bonne santé”.

Des messages de préventions existent pour sensibiliser :

Un discours pédagogique

Face aux aprioris, le CRCDC PACA donne des conseils : “ dès qu’on a les tests en main, il ne faut pas le laisser sous une pile de courrier. Le bon réflexe, c’est de l’ouvrir et de le mettre à proximité des toilettes”. Natacha Didier insiste aussi sur la rapidité du test. “C’est une question de 5 à 10 min et généralement, ça se passe chez soi, dans un lieu rassurant, donc il n’y a aucune raison de s'inquiéter”. Aline Baratoux, directrice de la Ligue Contre le Cancer, affirme que “pris en charge à temps grâce au dépistage, les chances de guérir du cancer colorectal sont de 90 %.” 


“Notre travail commence à porter ses fruits.”

Natacha Didier, chargée de mission en éducation pour le CRCDC de la région confie : “Après avoir échangé, les gens reviennent vers nous pour nous dire qu’il n’y avait rien de compliqué”.

De son côté, la Ligue Contre le Cancer 06 observe une progression. "Notre travail porte ses fruits. Il y a ¾ ans on ne faisait rien pour Mars Bleu” et ajoute “ l’année dernière on a réalisé 30 actions pour ce mois particulier, cette année nous en sommes à 45”.

Une petite victoire pour les défenseurs du dépistage. 

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