Le Rassemblement national n'a pour l'instant aucun député en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Au lendemain du second tour de la présidentielle, le troisième tour pourrait être celui des législatives. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon vont tout faire pour obtenir le plus de sièges possible.
Le parti du président Emmanuel Macron, fraîchement réélu, doit transformer l'essai aux législatives de juin prochain. En 2017, lors de ces élections, le parti alors nommé "En Marche" n'avait pas créé le raz-de-marée attendu.
Les électeurs n'ont pas exprimé la même envie de changement au niveau local. Cette année, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, il va pouvoir compter sur les anciens du parti Les Républicains qui l'ont quitté pour le soutenir, comme Christian Estrosi à Nice et Hubert Falco à Toulon.
Hubert Falco tweetait ainsi : "J’en appelle à la responsabilité de chacun pour se mobiliser derrière nos candidats qui soutiendront l’action du Président Macron."
Des sièges en plus pour le Rassemblement national ?
Malgré l'élection d'Emmanuel Macron, le parti du Rassemblement National est largement représenté en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
En 2017, les espoirs avaient été douchés. Au lieu de 2 ou 3 sièges espérés, aucun député représentant le RN n'avait été élu. Seul un député d'extrême droite de la Ligue du Sud représentait le Vaucluse dans l'hémicycle..
42 députés jusqu'en juin
Les élections législatives partielles de 2020 ont achevé le tableau de l'hémicycle en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Quarante-deux députés représentent les habitants de la région, parmi eux, 23 sont chez La République En Marche (LREM), 15 des Républicains, 2 pour La France insoumise et 1 pour la Ligue du Sud et Parti Radical de Gauche.
La France Insoumise
Le parti de Jean-Luc Mélenchon s'est implanté dans la région, notamment dans les Bouches-du-Rhône où le leader de la France Insoumise a décroché son siège de député.
En juin, l'objectif est de gagner de nombreux sièges, Jean-Luc Mélenchon avait appelé à être "élu Premier ministre" au lendemain du premier tour.
Le candidat arrivé en troisième position, veut transformer ces élections législatives en troisième tour et rêve d'une cohabitation (situation a priori impossible depuis la réduction du mandat présidentiel à cinq ans) : "À toutes et à tous, je dis : ne vous résignez pas. Au contraire : entrez dans l'action franchement et massivement. Le 3e tour commence ce soir. Les 12 et 19 juin ont lieu les élections législatives. Vous pouvez battre #Macron et choisir un autre chemin."
Les Républicains à la peine ?
En 2017 des territoires historiquement acquis à la droite ont résisté et Les Républicains ont ainsi gardé 15 députés malgré leur score au premier tour de la présidentielle de 2017 (troisième position avec 20,01 %). Mais depuis, il y a eu la défection de certains membres du parti et surtout la défaite de la candidate Les Républicains au premier tour de l'élection présidentielle (Valérie Pécresse avait rassemblé 4,8% des voix).
Eric Ciotti a très vite réagit après le résultat du second tour de la présidentielle, rappelant l'enjeu des législatives : "Éric Ciotti livrera le combat des législatives pour un rassemblement des électeurs de droite dans l’opposition au Président de la République pour offrir aux Français une alternative politique crédible et puissante alors que les idées de droite n’ont jamais été aussi fortes dans le pays. ll prendra toutes ses responsabilités dans la reconstruction d’une droite indépendante et non soluble dans le macronisme."
De son côté, David Lisnard, maire de Cannes et membre des LR, pose les jalons avec son mouvement Nouvelle Energie :
"Réorganisation des pouvoirs publics, modèle de croissance écologique, unité de la nation : les prochains mois et années vont être consacrés à poursuivre le travail de fond engagé avec Nouvelle Energie autour de ces 3 piliers. Dans l'immédiat, menons l'offensive aux législatives."
Avec ce nouveau slogan "Pour vous défendre" les Républicains comptent sur leur ancrage local pour convaincre.
Et les Verts ?
Pour le parti des écologistes, le défi est immense en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Jean-Marc Governatori, candidat malheureux de la primaire écologiste, veut croire en leur chance : "Après le verdict présidentiel du peuple français, on nous parle des blocs extrémiste, gauchiste et macroniste pour les législatives. Le seul bloc qui vaille est le bloc écologiste que nous incarnons, il sera partout aux #législatives."
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