Sidaction : grosse baisse de la prise en charge des nouvelles contaminations dans les Alpes-Maritimes

Entre 2017 et 2018, la prise en charge pour nouvelle contamination par le virus du sida a baissé de 30 % à Nice et dans les Alpes-Maritimes. Une bonne nouvelle qui arrive juste avant les 25 ans du Sidaction ce vendredi.

Selon le COREVIH Paca-Est (coordination régionale de lutte contre le sida) la baisse des prises en charge des nouvelles contaminations se confirme dans les Alpes-Maritimes.
 

"Entre 2017 et 2018, le nombre de personnes adressées dans les services spécialisés suite à la découverte d’une infection par le VIH a baissé de plus de 30 % dans les Alpes-Maritimes", affirme le COREVIH dans un communiqué.


Les premiers concernés par cette diminution des statistiques sont les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes. D'après le communiqué, cette baisse importante était attendue par les acteurs de la lutte contre le sida dans le département.
 
Une baisse qui arrive quelques jours avant le Sidaction qui commence ce vendredi et termine dimanche. La vidéo du Sidaction 2019 sur Instagram :
 
 

L'importance du dépistage

C'est surtout grâce au dépistage répété et à la promotion du préservatif auprès des populations les plus exposées au VIH (homosexuels masculins, personnes transgenres, migrants, usagers de drogues..) que les nouvelles données sont encourageantes.
 
Depuis 2016, la Prophylaxie pré-exposition (PrEP) permet de donner un médicament préventif aux personnes les plus exposées au virus. Cela est accompagné par un suivi régulier de santé sexuelle afin de dépister et traiter les infections sexuellement transmissibles.

600 personnes bénéficient de la PrEP dans les Alpes-Maritimes et les analyses montrent qu’environ 40 contaminations ont ainsi été évitées depuis sa mise en œuvre. Les Alpes-Maritimes est l’un des territoires, hors Ile de France, où le nombre de personnes bénéficiant de la PREP est le plus élevé.

Rencontre avec un des bénéficiaires : 

Soigner au plus tôt et durablement

Une personne vivant avec le VIH traitée efficacement depuis plus de 6 mois ne transmet pas le virus à son ou sa partenaire selon de nombreuses études. Depuis 2015, plus de 95 % des malades suivis dans les Alpes-Maritimes sont traités et plus de 95 % d’entre eux ont une charge virale indétectable. C'est-à-dire qu'ils ne transmettent pas le virus selon le communiqué de COREVIH sud-est.
 
Selon le docteur Pascal Pugliese, infectiologue au CHU de Nice, Président du COREVIH Paca-est, il existe de nombreuses armes efficaces qui permettraient d'éradiquer le virus.
 

"Un tiers des découvertes de séropositivités se fait de façon trop tardive, et la moitié des découvertes concerne des personnes n’ayant jamais été testées auparavant" regrette le docteur Pascal Pugliese, infectiologue au CHU de Nice.
 

Les chiffres nationaux

Santé Publique France a communiqué les chiffres relatifs au VIH/sida en France en 2017 fin mars. En 2017, 5,6 millions de tests du VIH ont été effectués en France. C’est un chiffre en croissance, mais qui ne s’accompagne pas d’une augmentation de découvertes de séropositivités.

Environ 6400 personnes ont découvert leur séropositivité en 2017. C’est un chiffre stable. 56 % ont été contaminés lors de rapports hétérosexuels, 41% lors de rapports entre hommes et 2% par usage de drogues injectables.
 
Objectif zéro sida
Zéro nouvelle contamination d’ici 2030, c'est l'objectif ambitieux du COREVIH PACA-Est. Il s'affiche sur le site https://www.objectifsidazero.org/ avec un crédo : augmenter les dépistages, le nombre de personnes traitées et la prévention.

Dès le mois de juillet, il sera en effet possible de faire un test de dépistage du VIH sans ordonnance et sans rendez-vous dans tous les laboratoires d’analyses médicales des Alpes-Maritimes. Le projet durera un an et ces tests de dépistage seront pris en charge entièrement par l’Assurance Maladie.
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