C'est ce samedi 1er décembre, la 30e journée mondiale de lutte contre le sida. L'occasion pour la la Cimade de dénoncer des difficultés d'accès aux soins pour les étrangers.
Pour la Cimade (association de solidarité active, agit pour les droits et la dignité des personnes réfugiées et migrantes), les étrangers séropositifs peuvent avoir du mal à se faire soigner en France.
Exemple est donné d'une femme déboutée par l'Ofii (Office français d'immigration et d'intégration), qui a de son côté dénoncé "une manoeuvre diffamatoire". Une femme camerounaise examinée en 2017 pour une pathologie de VIH. Les médecins de l'Ofii avaient estimé que son état de santé "ne nécessit(ait) par une prise en charge médicale", selon les documents révélés par l'association.
Le tribunal administratif de Paris avait ensuite invalidé le refus de renouvellement de titre de séjour décidé à la suite de l'avis de l'Ofii, estimant notamment qu'"aucun
élément du dossier ne permet(tait) de remettre en cause le caractère probant des deux certificats médicaux" signés par des médecins de l'hôpital Bichat, où la femme était suivie depuis 2011.
A l'Ofii, on assure que la femme n'avait pas le sida, en renvoyant au compte-rendu médical faisait état d'un "hiv négatif".L'Ofii dénonce une manoeuvre diffamatoire
"L'Ofii estime que le VIH ne nécessite pas de prise en charge médicale", a affirmé l'association d'aide aux étrangers à la veille de la 30e journée mondiale de lutte contre le sida. En France les étrangers malades peuvent solliciter un titre de séjour spécifique s'ils ne peuvent être soignés dans leur pays.
Pour la Cimade, qui a recensé depuis janvier 2017 "plus de 35 avis des médecins de l'Ofii défavorables aux soins pour des personnes séropositives", ce cas est "une illustration des lacunes de la protection des personnes malades étrangères".
► Qu'est ce que cette journée mondiale de lutte contre le SIDA?
- Avec AFP