Christian Estrosi est clair. Ce mardi 12 avril, l'ex-membre des Républicains aujourd'hui soutien d'Emmanuel Macron, a appelé à "un gouvernement d'union républicaine" qui intégrerait des représentants des partis ayant "clairement appelé à voter" pour le chef de l'Etat au second tour de la présidentielle.
Dès dimanche soir, à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, le maire de Nice, Christian Estrosi, ex-LR désormais soutien d’Emmanuel Macron, appelait "à faire barrage à Marine Le Pen et à l'extrême droite".
Ce mardi, il a appelé cette fois à "un gouvernement d'union républicaine" qui intégrerait des représentants des partis ayant "clairement appelé à voter" pour le chef de l'Etat.
Je souhaite que tous ceux qui ont clairement appelé à voter Emmanuel Macron (...) puissent participer à la conduite des affaires de notre pays pendant les cinq prochaines années. Le moment est venu de mettre en place un gouvernement d'union républicaine.
a déclaré l'élu à l'AFP
Evoquant les "gouvernements d'ouverture" sous la présidence de droite de Nicolas Sarkozy, qui avaient intégré des personnalités de gauche comme Frédéric Mitterrand, le fondateur de Médecins sans frontières Bernard Kouchner ou la militante associative Fadela Amara, le maire de Nice a prôné une telle ouverture.
Et cela "sans pour autant dévoyer l'esprit du projet porté par notre candidat Emmanuel Macron", a-t-il averti.
Ne pas dévoyer ?
"Quand je dis ne pas dévoyer, je pense à ces marqueurs qui s'ils étaient dénaturés mettraient en danger notre système social, et notamment à la retraite à 65 ans, un marqueur fort et structurant pour l'avenir, qui certes peut être amendé (...) mais dont on sait qu'il est la seule voie qui nous permettra de préserver notre système de retraite par répartition", a précisé l'élu azuréen.
Pareil gouvernement pourrait intégrer des représentants du Parti socialiste, du Parti communiste ou des écologistes, dont les candidats Anne Hidalgo, Fabien Roussel ou Yannick Jadot ont dès dimanche soir appelé à voter Emmanuel Macron pour faire barrage à Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national, a expliqué l'ancien ministre de l'Industrie.
Avec AFP