Hugo Lloris, un gardien de but champion du monde et capitaine au leadership incontesté chez les Bleus. Il jouera son 100e match en tant que capitaine ce 2 juin chez lui à Nice lors de sa 124e sélection ! Un enfant de Nice et de la Côte d'Azur, per tougiou ! Pour toujours !
S'il foule ce mercredi 2 juin la pelouse de l'Allianz Riviera de Nice pour le premier match de préparation des Bleus à l'Euro (avec le retour de Benzema), contre le pays de Galles, Hugo Lloris enregistrera sa 100e sélection en tant que capitaine de l'équipe de France. C'est un record absolu, pour sa 124e cape en tout.
On va penser avant tout à l'équilibre de notre équipe. C'est important qu'un maximum de joueurs ait du temps de jeu pour retrouver des jambes. (...) On est concentré sur la rencontre de demain avec l'objectif de prendre nos repères, de trouver de bonnes sensations en tant qu'équipe et de faire un pas en avant en vue du premier match de l'Euro.
Super sympa le message de la @VilledeNice pour le légendaire niçois et capitaine de l’@equipedefrance #FRAPDG @Europe1 pic.twitter.com/EM6d96FsbZ
— C. de La Morinerie (@Morinerie) June 2, 2021
Retour sur les temps forts (et très Niçois !) de celui qui a 34 ans va encore mener les Bleus.
L'OGC Nice, évidemment
Une jeunesse passée entre le tennis, un sport longtemps pratiqué, le football évidemment, mais aussi les études, une priorité dans la famille de Luc, le père banquier spécialisé dans la gestion des patrimoines, et de Christine, la maman avocate en droit des affaires décédée lors de ses débuts de néo-pro à l'OGCN.
Lloris commence sa carrière en 2005 dans le club de sa ville natale. Ses premiers gants, il les a portés au Centre d’animation et de loisirs de la Costière, le Cédac de Cimiez. Être gardien s'est imposé comme une évidence pour lui dès l'âge de 6 ans.
Thierry Malaspina, ex-gardien de but puis entraîneur du centre de formation de Nice a eu Lloris sous ses ordres chez les 15 ans. Il raconte à l'AFP qu'il se rappelle d'un gardien qui n'était "pas le N.1" en début de saison mais qui "s'est fait tout seul".
Seul un aveugle pouvait ignorer son talent
En 2006, l'émission Tout le Sport sur France 3 lui consacrait un premier portrait :
Il sera finaliste de la Coupe de la ligue 2006 avec les Aiglons.
Capitaine comme une évidence
Le phénomène émergera ensuite à Lyon pendant quatre saisons, puis à Tottenham en Grande-Bretagne depuis 2012, avec, à chaque fois, le brassard de capitaine comme une évidence. Avec l'équipe de France des 19 ans, il remporte le Championnat d'Europe en 2005, et le Tournoi de Toulon en 2006 avec les moins de 20 ans.
C'est donc tout naturellement qui devient "cap'" chez les Bleus, où il devient capitaine pour la première fois avant ses 24 ans, en novembre 2010.
Si le portier a quitté la Côte d'Azur à 21 ans pour Lyon, puis Londres, tous les chemins semblent inlassablement le ramener dans son cocon niçois.
Il sera ce mercredi soir pour la 100e fois capitaine des Bleus.
C'est magnifique en plus que ça puisse se jouer à Nice. Le hasard fait bien les choses. Lorsque j'ai démarré, le capitanat n'a jamais été un objectif. Je suis reconnaissant pour la confiance qu'on m'a accordée, à Laurent Blanc et Didier Deschamps. Je me suis jamais fixé de limite en équipe de France, encore moins aujourd'hui. Je suis plus proche de la fin que du début mais j'ai toujours cette envie d'aider l'équipe.
Un château, un drapeau
En 2016, lors de l'Euro organisé à Nice, sa ville lui avait témoigné sa fierté en projetant son portrait géant sur les murs de la tour Bellanda.
Quatre rencontres de l'Euro 2016 se déroulèrent à Nice, l'une des dix villes hôtes du championnat. C'est lui aussi le "sauveur du début de match France-Roumanie" lors de cet Euro.
Le champion du monde, champion des Niçois
Le champion du monde de 34 ans y a toutes ses racines sur la Côte d'Azur : son domicile familial quartier de Cimiez, une maison dans l'arrière-pays, ses anciens copains d'école, son premier club... Son amie de lycée devenue sa femme.
"Il est discret, mais pas effacé. C'est un vrai meneur d'hommes. Dans le vestiaire ou sur le terrain, quand il s'exprime, il le fait bien, et tu l'écoutes", affirme Thierry Malaspina.
Discret, sauf peut un certain 19 juillet 2018 quand tout une ville, son maire le premier, lui rendent hommage au balcon de la mairie.
Lui, le champion du Monde :
"Il est réfléchi et pragmatique", reprend Cédric Messina, fondateur d'une application d'assistance aux entraîneurs dans laquelle Lloris a été l'un des premiers à investir dès 2016.
Ce n'est pas quelqu'un qui est très expansif ou recherche la lumière. Mais en qualité pure, intrinsèque, évidemment qu'il fait partie des tout meilleurs au niveau mondial
> Testez vos connaissances sur le Niçois !
"Nissa la bella" ne rêve que d'une nouvelle célébration de son héros en juillet, après l'Euro.
- Avec AFP.