Le couple accusé de l'assassinat d'un entrepreneur allemand, retrouvé pendu dans son salon à Eze en 2011, nie toute responsabilité à l'ouverture du procès devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes.
Que s'est-il réellement passé en septembre 2011 à Eze ? Drost Northoff, un entrepreneur allemand de 48 ans, était retrouvé en position semi-assise, torse nu et pendu par une corde à un crochet de la voûte en pierre de le salon de sa villa, un filet de sang séché au visage. Initialement classé en suicide par pendaison suite à l'autopsie, le décès surprend les proches de la victime dont sa nouvelle compagne.
Certains éléments de l'enquête conduisent à Grit Bergmann, une Allemande de 48 ans, ex-compagne de l'entrepreneur, et à nouveau petit ami, Georges Pierru, 52 ans, artiste-peintre. Peu après le décès, à Monaco, un notaire reçoit une lettre dans laquelle le défunt lègue sa fortune à Grit Bergmann, mais ce testament sera invalidé suite à une analyse graphologique qui a conclura à un faux.
Une nouvelle version à l'audience
Lors du début du procès, les deux accusés ont une nouvelle fois changé leurs versions.
Je n'ai pas planifié ni exécuté la mort de Dorst, c'est absurde
a affirmé Grit Bergmann, qui pleure pendant la lecture fleuve des faits reprochés et des multiples versions qu'elle en a livré à partir de son placement en détention début 2015 : bagarre et mort accidentelle, vengeance à l'égard d'un homme qui se serait servi d'elle, crime
commis sous la menace de tueurs albanais.
Je conteste cette accusation
a également soutenu Georges Pierru, qui encourt comme elle la réclusion à perpétuité et qui, comme elle, était passé aux aveux avant de se rétracter pendant sa détention.
Un couple en difficulté financière
Selon l'accusation, le couple en difficulté financière et aujourd'hui en instance de divorce, s'est procuré près de Carcassonne des gants, une barre de fer et une corde, puis il avait quitté le département de l'Aude pour gagner la Côte d'Azur le 25 septembre 2011 à bord de la VW grise de Grit. Les plaques d'immatriculation avaient été modifiées et les péages payés en liquide.
Le lendemain, l'industriel allemand était retrouvé sans vie.
Le procès devra déterminer la responsabilité de chacun des mis en cause et quelle version chacun donnera quant à sa participation aux faits. Le verdict est attendu le 13 novembre.