Tempête Alex : le temps des vacances pour les enfants sinistrés des vallées des Alpes-Maritimes

Ils ont traversé la tempête Alex dans leur village avec leur famille au début du mois d'octobre, et ils ont vu leur cadre de vie dévasté par les intempéries. Pour leur permettre à ces enfants de faire une pause, la ville de Nice et le collectif ESA  a organisé des vacances gratuites.

Shannon habite à Breil-sur-Roya. En cette période de vacances scolaires, elle n'est plus chez elle, dans son village dévasté par les intempéries du 2 octobre dernier. Elle est en vacances, à Nice, avec d'autres enfants des vallées. Le séjour dure 5 jours. Elle n'est pas mécontente de faire une pause dans un quotidien qui a été bouleversé.   

On n'est plus parmi les décombres de la tempête, on se change les idées pour penser à autre chose ça fait du bien on change d'air

Shannon, élève à Breil-sur-Roya

Apprendre les gestes de permier secours, faire des promenades en forêt à la recherche d'une une pierre en forme de coeur, les activités sont diverses pendant ce séjour, organisé en un temps record, deux semaines avant les vacances sur deux sites, à Nice au Mont Boron et à Andon. 

Des inscriptions simplifiées

La Ville de Nice, en partenariat avec l’association Collectif ESA (Ensemble Sublimons l’Animation) et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et Jeunesse et Sports ont voulu jouer la carte de la solidarité pour les enfants immédiatement après la tempête. Pas évident.

On a communiqué comme on a pu dans les vallées, ce n'était pas simple, via les réseaux sociaux, les enseignants, la préfecture, on a simplifié les inscriptions sans demander tout un tas de documents, c'était possible même par téléphone.

Benjamin Haupaix Coordinateur du collectif ESA

Et cela a marché. Au total, 46 enfants sont inscrits pour ce premier séjour ( 24 à Nice, 22 à Andon) et autant pour la semaine suivante. A la clé, un double objectif : 

On a voulu faire quelque chose pour les enfants des vallées pour leur permettre à la fois de sortir de ces vallées de prendre un temps de vacances, de retrouver une vie d'enfant, et pour permettre aux familles de se concentrer sur la gestion du drame, et se reposer aussi.

Benjamin Haupaix Coordinateur du collectif ESA

En même temps qu'elles ouvraient les inscriptions, les équipes ( 21 personnes au total) ont élaboré l'acheminement des enfants et un programme d'activités : des colos "apprenantes". Elles bénéficient d’un label de l’Etat, avec à la fois du divertissement et le renforcement des compétences et du savoir et une prise en charge du séjour.
Rien à débourser pour des familles qui, pour certaines, ont tout perdu.


Des premières colos pour les enfants

Cette semaine, le plus jeune a 6 ans, le plus âgé 15. Beaucoup expérimentent la "colo"pour la première fois. Les organisateurs n'ont pas séparé les fratries, ils ont réuni les enfants de même provenance. Du coup, beaucoup se connaissent car ils fréquentent le même établissement, ce qui fait passer la séparation d'avec les parents au second plan. Le lien avec la famille ? Les réseaux sociaux, l'envoi de photos. Avec comme perspective de nombreux souvenirs à partager une fois de retour à la maison.

De moins en moins de structures d'accueil dans les Alpes-Maritimes

Né en 2017, le collectif  Ensemble Sublimons l’Animation (ESA) réunit des professionnels permanents et vacataires sur le département des Alpes Maritimes. Il milite pour la "colo", cette période où l'on vit ensemble à H24, où l'on apprend à connaître l'autre, à confronter son éducation, ses expériences.

En 2013, on avait 5 891 lits dans les Alpes-Maritimes contre 3 896 cette année. On a donc perdu 34% en 6 ans.

Benjamin  Haupaix 
Coordinateur du collectif ESA

Un regret pour le collectif Esa, qui invite les pouvoirs publics à réinvestir dans des bâtiments devenus vétustes. ​​​​​​
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