Les familles des victimes de l'attentat de la Promenade des Anglais du 14 juillet 2016 aimeraient que le "musée mémorial", lieu de mémoire pour toutes les victimes du terrorisme, soit édifié à Nice. Le lieu d'implantation n'est pas fixé à ce jour.
Le 19 septembre 2018, à l'issue d'une période marquée par de nombreux attentats, le président de la République Emmanuel Macron annonce la création d'un musée mémorial des sociétés face au terrorisme.
Pour le chef de l'Etat, puis pour le comité mémoriel chargé du dossier (sous l’égide de la délégation interministérielle à l’aide aux victimes), la France doit rendre hommage à chacune des victimes, en France ou à l'étranger, dans une mémoire collective.
Un musée de dimension internationale
Ce musée mémorial se veut être un espace de recueillement mais pas seulement. Lieu de mémoire donc, de recueillement, de recherche, assorti d'un parcours historique incitant à la réflexion quand l'Etat est attaqué à travers sa population dans le pays ou à l'étranger, depuis l'attentat du drugstore Publicis en 1974, à nos jours, ce musée doit être tout cela à la fois. Le cahier des charges est en cours d'élaboration. Ce musée porte un symbole fort, dans le monde entier : tous les continents sont confrontés au terrorisme.
Un musée mémorial à Nice
Anne Murris a perdu sa fille Camille dans l'attentat du 14 juillet 2016 . Ce soir-là, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, Tunisien domicilié à Nice, conduit un camion poids lourd sur la promenade des Anglais, et roule sur la foule pendant le feu d'artifice. Revendiqué par Daesh, l'attentat causera la mort de 86 personnes et fera des centaines de blessés.
Et avec son association "Mémorial des Anges", elle porte un projet à Nice depuis janvier 2017.
Pour elle, édifier un "musée mémorial" ailleurs que sur la Côte d'Azur serait une erreur, et un lieu porté par un comité et non par les proches des victimes ne porterait pas le même message.
Pour l'heure, un mémorial "provisoire" est installé dans les jardins de la Villa Massena et tout laisse à penser qu'il pourrait être définitif.
Les propositions
Le comité a remis au Garde des Sceaux 14 propositions. Une certitude: les associations redoutent un musée mémorial ailleurs qu'à Nice, mais pour l'heure, le lieu d'implantation n'est pas encore arrêté et la première journée nationale aux victimes du terrorisme aura lieu le 11 mars 2020 puis les années suivantes.