Le trafic autoroutier international transite en grande partie dans les Alpes-Maritimes. Après l'effondrement d'un viaduc à Gênes qui a fait 43 victimes, le maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d'Azur veut réguler le trafic.
Les automobilistes des Alpes-Maritimes le savent, l'autoroute A8 est souvent saturée. Cet axe France Italie est emprunté par de nombreux transporteurs routiers de toute l'Europe, avec 6.800 camions chaque jour en moyenne.
Pourquoi un chiffre si important ? Pour Christian Estrosi, maire de Nice et patron de la Métropole Nice Côte d'Azur, l'explication est simple : emprunter le tunnel du Mont-Blanc, qui relie la Haute-Savoie en France avec la vallée d'Aoste en Italie coûte 489 euros. L'A8 est bien moins chère : 120 euros seulement.
Une écotaxe ?
Pour le maire de Nice et patron de la Métropole Nice Côte d'Azur, il convient de repenser le transport transfrontalier et pour cela, il prévoit une conférence inter-régionale avec les autorités françaises et italiennes.
Je vous donne rendez-vous le 4 octobre pour une conférence de presse qui clôturera une matinée où, avec les autorités italiennes et françaises et tous les acteurs du secteur, nous aurons dressé un état des lieux du transport routier et de son impact sur nos territoires. pic.twitter.com/6drAQA3oUp
— Christian Estrosi (@cestrosi) 28 août 2018
La date est donc fixée au 4 octobre prochain.
Une écotaxe inenvisageable pour le patron des transporteurs routiers des Alpes-Maritimes
Pour Patrick Mortiglienco, président de la Fédération nationale des transporteurs routiers des Alpes-Maritimes, les patrons de transports s'acquittent déjà une taxe de 4 centimes par litre de gazole ( 6000 euros par mois pour son entreprise de 40 camions), ce qui équivaut déjà à une écotaxe. Il explique par ailleurs que la législation européenne n'autorise pas la création d'une nouvelle taxe.
Transport de marchandises par la route, les chemins de fer ou la mer, toutes ces hypothèses seront étudiées le 4 octobre prochain.