Un distributeur de Bitcoins saisi dans une épicerie russe de Nice dans le cadre d’une enquête pour blanchiment

La machine a été découverte en début de semaine à l’occasion d’un comité départemental anti-fraude associant police, douanes et finances publiques. Une enquête est en cours.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Que faisait un distributeur de Bitcoins dans une épicerie de Nice ? La machine, permettant d'acheter et de revendre la cryptomonnaie, a en tout cas été saisie par la police ce mardi 28 novembre, lors d'une opération menée dans le cadre d'un Codaf (comité départemental anti-fraude) associant la police, les agents des douanes et de la brigade de contrôle et de recherche des finances publiques des Alpes-Maritimes.

Enquête de police en cours

Peu d'informations filtrent sur cette affaire, qui porterait sur des soupçons de blanchiment. Le parquet de Nice confirme simplement à France 3 Côte d'Azur qu'un "distributeur de cryptomonnaie a été découvert et saisi dans le cadre d’une opération CODAF diligentée le 28 novembre dernier dans un commerce niçois. Une enquête est en cours à la sûreté départementale".

Selon nos informations, le distributeur se trouvait dans l'épicerie Kalinka, spécialisée dans les produits russes, installée rue d'Angleterre, dans le centre-ville de Nice depuis près de vingt ans. L'appareil contenait des billets, mais le montant n'a pas été communiqué. Ce dispositif permet en effet d'acheter des Bitcoins en y déposant des euros, et inversement d'échanger Bitcoins contre espèces sonnantes et trébuchantes...

Risques de blanchiment

Les "distributeurs automatiques d’actifs numériques" sont très encadrés en France. Ils sont soumis à une obligation d’enregistrement auprès de l'autorité des marchés financiers (AMF). L'exploitation de ce type de dispositif hors cadre légal est passible de peines pouvant aller jusqu'à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

La raison : les cryptomonnaies, qui ne sont pas régulées, peuvent être des vecteurs de blanchiment d'argent sale ou de financement d'activités clandestines, parfois terroristes. Ce mercredi, le Bitcoin Group a d'ailleurs annoncé dans un communiqué prendre des mesures pour améliorer son système de contrôle interne.

Selon l'AMF, contactée par France 3 Côte d'Azur, "à notre connaissance aucun prestataire de services sur actifs numériques enregistré ou agréé auprès de l’AMF ne propose ce genre de service".

Un précédent il y a 3 ans

Ce type d'affaire est encore rarissime en France. La précédente remonte à décembre 2020. Dans le cadre d'une enquête pour "blanchiment aggravé", huit distributeurs de bitcoins étaient visés, notamment dans une ancienne boucherie de la rue Pastorelli à Nice, rue Saint-Jean à Cannes, mais aussi à Marseille, Paris, Lille, Grenoble et Rouen.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité