Le chef présumé d'une organisation criminelle ukrainienne et deux autres suspects ont été interpellés, mis en examen et écroués cette semaine dans les Alpes-Maritimes, à l'issue d'une opération qui a aussi permis des arrestations en Ukraine.
L'annonce a été faite ce vendredi par la gendarmerie nationale. L'enquête remonte à l'année dernière, quand la police ukrainienne a signalé aux autorités françaises que des membres présumés du groupe Zaliutynski s'étaient installés sur la Côte d'Azur.
Les faits ont été relaté par la gendarmerie dans un communiqué de presse validé par le parquet de Grasse dans les Alpes-Maritimes ce vendredi.
Ce groupe Zaliutynski est considéré comme une organisation criminelle de type mafieux, est soupçonné d'extorsions, tentatives d'homicides, vols de véhicules ou cambriolages depuis 2014 dans la région de Kharkiv (nord-est de l'Ukraine).
A la suite de plusieurs cambriolages et vols de véhicules dans la juridiction du parquet de Grasse, qui comprend les villes de Cannes ou Antibes, une enquête réalisée par la section de recherches de Marseille et la brigade de recherches de Cannes a confirmé que plusieurs membres de Zaliutynski étaient impliqués, en particulier le chef du clan, installé en France depuis 2022.
Enquêteurs ukrainiens présents en France
Mardi, une opération menée en coopération avec Europol et en lien avec les autorités judiciaires et policières ukrainiennes a permis l'interpellation de trois suspects, deux Ukrainiens et un Russe.
Trois enquêteurs ukrainiens étaient présents en France pour permettre un partage du renseignement et une meilleure coordination. Et l'interpellation du chef présumé du groupe "a permis le déclenchement d'opérations simultanées en Ukraine contre plusieurs membres de cette organisation mafieuse", précisent la gendarmerie et le parquet.
Au cours de l'opération en France, les enquêteurs ont saisi 16.000 euros en liquide et du matériel comme un scanner de fréquences ou des jumelles de vision nocturne.
Au terme de leur garde à vue, les trois hommes interpellés en France ont été mis en examen pour vols en bande organisée et association de malfaiteurs et placés en détention provisoire.