Les écoles, collèges et lycées fermeront leurs portes à partir de la semaine prochaine dans toute la France a annoncé mercredi soir Emmanuel Macron. De Marseille à Nice, les syndicats enseignants regrettent cette mesure radicale.
"On a l'impression d'être dans l'improvisation et l'amateurisme.". Dans l'académie de Nice, la déléguée du syndicat SNES-FSU des Alpes-Maritimes Fabienne Langoureau ne mâche pas ses mots.
"On a le sentiment d’un immense gâchis parce que nous avions donné des solutions pour ne pas en venir à la fermeture de nos établissements et on ne nous a jamais écoutés.
"Quand on est enseignant, on n’a jamais plaisir de fermer les écoles."
C’est quand même incroyable de se dire que vendredi dernier, lors d'une réunion au ministère, le SNES a voulu aborder la question de réunir les vacances scolaires et que le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a balayé de la main la proposition : « Le sujet relève de la pensée magique. On ne se contamine pas plus en vacances qu’a l'école »".
Pour la syndicaliste, aucune campagne de test n'a véritablement été menée dans les établissements scolaires. Elle ajoute que les mesures prises la semaine dernière,comme les cours en distanciel pour la moitié des élèves dans le secondaire et les classes fermées au premier cas de Covid, ont été prises bien trop tard. "Quand on est enseignant, on n’a jamais plaisir de fermer les écoles."
Dans l'académie d'Aix-Marseille le SNES-FSU tient le même discours. Laurent Tramoni, secrétaire départemental parle lui aussi de gâchis. Il regrette de devoir réagir dans l'urgence. L'intégralité de son interview au micro de France 3 Provence Alpes Côte d'Azur à retrouver ci-dessous :
"On n'est pas prêts"
Dès la semaine du 5 avril les cours auront lieu en distanciel. "On n’est pas prêts" affirme Fabienne Langoureau. "En lycée, j’ai des élèves dans ma classe de seconde qui m’ont demandé du matériel. C’est du bricolage, rien n’est adapté".
Le SNES-FSU demande au gouvernement d'anticiper. "Quand on revient le 3 mai en présentiel qu’est ce qui se passe ?. Les élèves de lycées auront été bousculés pendant plusieurs semaines et on leur dit maintenant vous aller passer le bac ? Ca ne tient pas la route."
Selon Fabienne Langoureau, la première mesure forte que le ministre devrait prendre c'est de rétablir les postes supprimés. "Nous aurons 2500 élèves de plus à la rentrée de septembre et 20 postes seront fermés".