Disparu depuis le samedi 17 septembre, ce marcheur expérimenté est désormais recherché à la frontière franco-italienne, dans le secteur du mont Clapier, l'un des cinq sommets les plus hauts des Alpes-Maritimes.
Neuf jours après la disparition d'un randonneur d'une cinquantaine d'années dans le Parc national du Mercantour, les secours ne baissent pas les bras.
Après une série de survols du secteur par hélicoptère, les équipes de secours en montagne préparent une opération à la fois héliportée et terrestre demain mardi, dans une zone plus ciblée, autour du mont Clapier. Ce sommet se situe à 11,5 km de marche du refuge de Nice où le marcheur expérimenté a été vu pour la dernière fois.
Le mont Clapier, qui culmine à 3 045 mètres, se situe sur la ligne de crète qui marque la frontière entre l'Italie et la France. Il fait partie des cinq sommets de plus de 3 000 mètres dans les Alpes-Maritimes, mais son ascension depuis le refuge de Nice ne présente pas de difficulté technique particulière.
Les opérations de secours dans un tel secteur ne sont pas simples pour autant. "Compte-tenu de l'altitude, à plus de 2 500 mètres, et de la neige tombée en petite quantité ce week-end, il nous faut envoyer sur place des spécialistes de la montagne par petits groupes", nous explique un représentant du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne des Alpes-Maritimes.
Son véhicule retrouvé
Le parcours de l’homme commence vendredi en fin d'après-midi alors qu’il se met en route pour réaliser une boucle de deux jours dans la vallée des Merveilles, située sur le sentier de grande randonnée 52 qui s’étend du lac d’Allos à Menton.
Le randonneur aguerri aurait gravi la vallée de la Gordolasque pour atteindre le refuge de Nice, implanté à plus de 2 232 mètres d'altitude. Il y a passé la nuit, avant de reprendre son parcours en montagne samedi matin, direction le refuge des Merveilles situé au cœur de Parc national du Mercantour. Il ne s'y est jamais présenté.
Il est arrivé à vers 19 heures au refuge puis il est passé à table. Il n’a pas échangé sur son itinéraire. Il est reparti le lendemain matin, entre 7 heures 30 et 8 heures
Christophe Fournier, gardien du refuge de Nice
Depuis, plus aucune trace de ce dernier, si ce n’est son véhicule retrouvé stationné sur le parking de la cascade du Ray à Belvédère.
"Il s’est sûrement passé quelque chose bien qu’il ait visiblement choisi d’emprunter le parcours le plus fréquenté du massif", estime le gardien du refuge qui se souvient qu’une vingtaine de personnes partaient pour la même destination ce jour-là. "Est-ce qu’ils sont passés par le même endroit ? Ça, je ne sais pas".
Lundi matin, son employeur, ne le voyant pas se présenter, aurait prévenu ses proches puis les autorités.
Depuis ce lundi 19 septembre, les recherches n'ont pas cessé, alliant des reconnaissances héliportées, le travail de chiens renifleurs, et celui d'équipes de secouristes au sol qui ont parcouru les itinéraires classiques, puis moins classiques, en vain pour l'instant.