Il y a 3 ans, à Nice, une mère de famille souffrant de troubles psychiatriques tuait sa petite fille de six ans. Internée en France, puis au Portugal, elle est désormais libre et vit non loin de son autre fille, au Portugal. Une partie de sa famille restée à Nice s'inquiète.
Les faits s'étaient déroulés à Nice, dans le quartier de la gare, en 2012. Une petite fille de six ans avait été poignardée par sa mère, en proie à d'important troubles psychiatriques. La justice avait conclu à une abolition totale du discernement au moment des faits, et la mère ne fut pas jugée, mais internée au entre hospitalier Sainte-Marie à Nice.
Transfert au Portugal
En janvier 2015, elle demande à être transférée dans un établissement au Portugal, où vit sa deuxième fille, âgée de 11 ans. Une demande acceptée par les autorités françaises. Selon l'avocate du père, la mère, internée quelques temps là-bas, est aujourd'hui sortie complètement d'hospitalisation. Elle a même un moment emménagé chez sa propre mère, où vit l'enfant. La justice portugaise aurait finalement imposé que la mère et la petite fille ne vivent plus sous le même toit. Mais elles habiteraient dans la même rue. La famille restée en France a très peu de nouvelles. Elle s'inquiète du suivi médical au Portugal et se demande s'il y a un risque de rechute.tempère le Pr Benoit, responsable du service psychiatrie de l'hôpital Pasteur."Le risque zéro n'existe pas. Mais le recul que nous avons sur l'efficacité des traitements, la régularité du suivi et l'astreinte que nous opposons à nos patients font que l'on peut s'assurer d'une stabilité durable",
C'est ce qui se passe en France. mais il n'y a pas d'harmonisation européenne en la matière. Et c'est ce qui rend cette affaire si délicate.
Intervenants:
- Maître Emmanuelle Vial, avocate de la mère au moment des faits
- Maître Joelle Fitoussi, avocate du père
- Pr Michel Benoît, responsable service psychiatrie CHU Pasteur de Nice