Verdict de l'affaire Jacqueline Veyrac : 18 ans de prison pour le principal accusé

La cour d'assises des Alpes-Maritimes a rendu son verdict ce mercredi. Les principaux accusés ont été condamnés à des peines allant de 2 à 18 ans de prison.

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Une peine de 30 ans de réclusion criminelle avait été requise à l'encontre de Giuseppe Serena. La cour le condamne finalement à 18 ans de prison pour complicité d’enlèvement.

Le prêtre venu le confesser en prison lui avait donné ce conseil : "Pour être pardonné, il faut dire les choses". Ce "signe" l'avait conduit, à la barre, à des aveux... à demi-mots.

J'avais dit que j'assumais ma responsabilité morale dans cette tragique expérience, j'assume aussi ma responsabilité pénale. C'était pas de la haine. C'était peut-être mon ego frustré, mon travail qui ne valait plus rien du tout. Pas non plus la soif de l'argent.

Giuseppe Serena

Depuis le début du procès l'Italien, ancien gérant du restaurant gastronomique La Réserve dont Jacqueline Veyrac est propriétaire, niait être l'instigateur de la tentative d'enlèvement de 2013 puis du rapt de 2016. Ses co-accusés l'avaient pourtant accablé.

Parmi eux, un ancien militaire britannique devenu SDF à Nice, présenté comme le "chef opérationnel". Philip Dutton est le seul à avoir reconnu les faits. La cour l'a condamné à 14 ans de réclusion criminelle. Les trois jeunes issus du quartier de Nice Les Moulins, recrutés pour commettre le rapt de 2016, ont été condamnés à des peines allant de 14 à 15 ans de prison. Le recruteur des jeunes kidnappeurs a été lui condamné à 4 ans de prison. Luc Goursolas, ancien paparazzi surnommé "Tintin",  n'a pas condamné pour complicité mais pour non-dénonciation de crime à 2 ans de prison dont 1 avec sursis.

Enfin un huitième homme a été condamné à une peine de 17 mois de prison pour avoir notamment participé aux repérages. Sur les 13 accusés, 5 ont été acquittés.

Un quatorzième homme, considéré comme un des personnages clés, n'a pas pu comparaître pour raisons de santé et sera jugé ultérieurement.

"Ce n'est pas sa vengeance personnelle"

Jacqueline Veyrac n'était pas présente devant la cour d'Assises pour entendre ce verdict. "Elle a estimé que ce n'était pas sa place. Ce n'est pas sa vengeance personnelle", a commenté son avocat Luc Febbraro au micro de France 3 Côte d'Azur :

Après une première tentative ratée en 2013, la riche femme d'affaire avait été kidnappée en plein Nice le 24 octobre 2016. Elle avait été retrouvée à l'ouest de la ville deux jours plus tard. Le rappel des faits dans ce reportage de France 3 Côte d'Azur tourné à l'époque sur les lieux où Jacqueline Veyrac avait été retrouvée. 

A 76 ans, elle avait passé 48 heures à l'arrière d'une fourgonnette blanche. "Une personne qui habite dans le secteur avait repéré la voiture à cause d'une particularité sur l'immatriculation qui a attiré son attention", a expliqué le procureur de la République en 2016. 
"Il s'approche, se demande ce que c'est que cette voiture, regarde par la fenêtre et c'est là qu'il s'aperçoit qu'il y a quelqu'un retenu et entravé dans la voiture. Il va la libérer, l'emmène chez lui et appelle la police".

Le 8 janvier 2021, lors du procès devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes, Jacqueline Veyrac était apparue fatiguée. Elle avait déclaré : "je n’ai pas grand chose à dire sauf que ma vie a changé".

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