Les Restos du cœur entament ce lundi 20 novembre leur nouvelle campagne d'hiver. Dans la permanence située Route de Turin à Nice, on se prépare à servir 1200 bénéficiaires cette saison. Nous avons suivi Imane, jeune mère de famille à la fois bénévole et bénéficiaire.
Imane a poussé la première fois la porte des Restos du cœur il y a quatre ans, en quête de nourriture pour ses enfants. Désormais, plusieurs fois par semaine, elle donne de son temps à l'association qui lui est venue en aide lorsqu'elle était dans le besoin.
Nous la trouvons en train de remplir les étagères des boîtes de conserve, de paquets de riz ou de pâtes. Autant de denrées qui seront bientôt distribuées aux 1 200 personnes inscrites dans ce centre, l'un des cinq sites des Restos du cœur à Nice.
Comme beaucoup de bénévoles, elle fait aussi partie des bénéficiaires.
Certains jours, quand on a terminé de servir les gens, on peut à notre tour prendre notre colis comme tous les bénéficiaires.
Imane
"On est ici comme une famille, on se libère. On partage le travail, on rit ensemble", poursuit la jeune femme qui s'occupe souvent de la distribution des denrées.
"Il faut des gens aient du relationnel, qui sachent parler aux gens, Imane le fait très bien", complète Tony Melis, bénévole aux Restos du cœur.
Imane, sans emploi, élève seule ses trois enfants. Elle fait partie de ces femmes seules, mères isolées, premières touchées par la précarité comme le montre le récent rapport du Secours catholique.
Quand elle se rend au marché qui se situe juste en face du local des Restos du cœur, ce qu'elle achète est la plupart du temps pour eux. Elle fait attention à chacune de ses dépenses.
Une vie de précarité, qui pourrait bientôt s'éclaircir.
"J'ai reçu une bonne nouvelle pour la reconnaissance de mes diplômes, j'ai un Master en droit de l'environnement (en Algérie, NDLR), je viens de recevoir l'email comme quoi il est reconnu en France !"
Imane espère pouvoir commencer un doctorat et envisager une vie meilleure, sans oublier l'aide des Restos du cœur.