Dans chaque commune de plus de 20 000 habitants, des commissions de contrôle sont instituées pour vérifier la régularité de la composition des bureaux de vote et du dépouillement des bulletins. À Nice, un magistrat a opéré dans plusieurs bureaux de vote.
Habituellement, il est vice-président du tribunal de Nice en charge de l'application des peines, mais aujourd'hui, Julien Ficara va faire le tour des bureaux de vote pour contrôler leurs conformités.
Avec un commissaire de justice, et un représentant de la préfecture à ses côtés, toutes les règles sont vérifiées. Il se rendait aujourd'hui dans un bureau de Nice et les consignes à respecter sont bien précises.
L'objectif : vérifier le nombre d'inscrits, d'isoloirs, il en faut au minimum un pour 300 inscrits, si les bulletins sont bien placés sur les tables...
Même les poubelles sont analysées, "On vérifie s’il y a une bonne tenue, si elles sont fréquemment vidées, changées..." nous apprend le président de la commission. L'objectif étant de ne pas influencer les personnes qui viennent voter en fonction des bulletins qui se trouvent dans la poubelle.
Deux clefs différentes par urne
Les vérifications vont jusqu'au trousseau de clefs. Chaque urne possède deux serrures différentes, avec des clefs distribuées à deux assesseurs différents pour éviter que l'un puisse l'ouvrir sans la présence de l'autre.
Elles doivent toujours être présentes dans le bureau et détenues par des personnes distinctes. On fonctionne un peu comme les poupées russes en termes de protection de la fraude, c’est-à-dire qu'il y a des dispositions qui viennent encadrer, rajoutées à d'autres etc.
Julien Ficara, controleur.
80 bureaux de vote en une journée
À peine le temps de signer le procès-verbal du bureau qu'il faut partir pour le bureau suivant, 80 à faire dans la journée. Parmi cette liste, une école qui a connu au premier tour une bagarre de cour de récréation, le président avait été agressé par un assesseur pour un problème de procédure. Une plainte avait été déposée mais ce n'est pas au rôle de la commission d'intervenir dans ce genre de cas, c'est au président de chaque bureau d'assurer la sécurité. Les trois membres de la commission eux vont, de manière aléatoire, sillonner les bureaux de tous les quartiers de la ville.
Ce lundi 8 juillet, une autre commission vérifiera la conformité des procès-verbaux transmis à l’issue du scrutin.
Avec Magali Roubaud-Soutrelle