Dans le monde de la musique à Nice, le Volume était une institution. Mais depuis 2017, il n’émet plus aucun son. La mairie avait promis de reloger l'association, mais l'engagement non tenu pousse le Volume à saisir le tribunal administratif.
C'est l'histoire d'une association, la Source, créée en 1998 par des musiciens. Son but ? Faire découvrir au public des musiques actuelles. En 2004, la Source investit un espace, Le Volume, un des rares lieux à Nice où les groupes de la région peuvent se produire. C'est aussi une aide à la création. Mais début des années 2010, le propriétaire veut récupérer son bien.
Un silence assourdissant
Le lieu a dû fermer, à la demande du propriétaire. Et au regard de sa popularité et du soutien de nombreuses personnalités, trouver un nouveau local ne semblait pas être insurmontable.La ville de Nice s’est alors engagée à reloger l’association dans de vastes locaux de la Place Garibaldi. Cette dernière n'hésite pas alors à publier un communiqué :
Monsieur le maire de la ville de Nice, Christian Estrosi, annonçait officiellement, le 11 mars 2014 en conférence de presse, en pleine campagne municipale, le relogement du Volume dans ces locaux place Garibaldi de 1000 m2, acquis par la ville de Nice pour la somme de 1,4 million d’euros.
Six ans plus tard, l'affaire est au point mort.
Promesse non tenue
Depuis quelques jours, "Promesse non tenue" s’affiche en grand sur la page Facebook du lieu, qui a toujours des adeptes, avec plus de 13.000 abonnés. Un slogan… et une tribune pour annoncer que l’association la Source qui gère le Volume, a décidé de porter l’affaire en justice. Le tribunal administratif a été saisi, selon la Source :" le préjudice culturel est manifeste pour les musicien(e)s, les associations et les Niçois(es)".
En chiffres, le Volume compte 8 000 à 15 000 adhérents annuels, plus de 4 000 concerts et 2 000 soirées.