Les élèves en classe de terminale n'avaient pas le choix : dès le 20 janvier, ils devaient mettre des options sur le site APB pour pouvoir prétendre à des études supérieures. Ce dispositif sera remplacé.
Le dispositif Admission post-bac a vécu. Et il n'est plus. Et c'est la commission nationale informatique et libertés qui a lui a administré le coup final.
La CNIL avait été saisie d'une plainte en 2016, et elle avait mis en demeure le ministère de l'enseignement supérieur : il doit "cesser de prendre des décisions concernant des personnes sur le seul fondement d'un algorithme" et "faire preuve de plus de transparence" dans l'utilisation de la plateforme.
La plateforme qui succédera à APB sera adossée à un comité d’éthique et sera gérée et pilotée par un service à compétence nationale
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) 28 septembre 2017
Un dispositif pour mettre fin aux files d'attente devant les facs
Créée en 2003 et étendue à tout le territoire en 2009, la plateforme APB avait simplifié l'inscription à l'université, dans les IUT, BTS ou prépas publiques puisque les étudiants n'avaient plus à se déplacer.
Mais cette année, avec 40.000 bacheliers supplémentaires désireux d'entamer des études et 100.000 étudiants en réorientation, le système a craqué : multiplication des tirages au sort pour les filières où les demandes sont supérieures aux places (notamment sport et psycho), 65.000 candidats sans réponse avant l'été et quelque 3.700 sont toujours sur le carreau fin septembre.
Ya une difference entre l'année sabbatique que tu choisis de prendre et l'année sabbatique que Apb choisit pour toi
— YAS (@arabgvrl) 22 septembre 2017
Les délais sont courts
La plateforme APB ouvrait tous les ans le 20 janvier et les futurs bacheliers disposaient de trois mois pour enregistrer leurs voeux. Les réponses leur étaient communiquées à partir de juin.Désormais, il faudra concevoir une nouvelle plateforme et il faudra faire vite.
Depuis la mi-juillet, des groupes de travail planchent sur de nouvelles modalités pour l'entrée dans l'enseignement supérieur. Les propositions sont attendues le 19 octobre et le gouvernement présentera son projet début novembre.