Port du masque obligatoire à partir de six ans : une mesure "nécessaire" mais qui suscite des craintes

Ce lundi 2 novembre, les enfants de plus de six ans, font leur rentrée masqués. Le port du masque est rendu obligatoire au sein des écoles primaires depuis les annonces gouvernementales jeudi dernier. En mai, cette mesure s'appliquait seulement à partir du collège. 

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"On sait aujourd'hui que les enfants peuvent être contaminés mais sont aussi contaminants" le médecin généraliste Michael Rochoy, Co-fondateur du collectif Stop Postillons crée le 22 mars 2020, se dit favorable au port du masque obligatoire dès six ans dans les écoles. Il se fonde notamment sur une étude scientifique indienne publiée dans la revue Science.  Selon lui, le masque aurait du être obligatoire pour les jeunes enfants bien plus tôt. "Cela aurait permis de freiner l'épidémie que l'on connait actuellement, dans certains pays le masque est obligatoire plus tôt et c'est une bonne chose" ajoute t-il. 

Cette nouvelle a néanmoins suscité des réactions controversées chez les parents. Certains se sont mobilisés via une pétition. La toile s'emballe également et les contestations grondent.  Pour le professionnel de santé Michael Rochoy, il n y pas de risques pour la santé physique et mentale de l'enfant. "On ne respire pas moins bien avec un masque, l'oxygène circule toujours autant, aucune étude ne contrevient à cela" explique-t-il. Il ajoute également : "cela responsabilise les enfants, ils sont au courant qu'une épidémie circule, il faut faire preuve de pédagogie mais ils ne seront pas traumatisés." Une affirmation reprise sur Twitter par le psychiatre Thierry Baubet. 
 

Une mesure jugée efficace mais est elle facilement applicable ? 

Les établissements scolaires ont dû mettre en place de nouvelles mesures pour assurer cette rentrée. La ventilation des salles doit être renforcée, il faut aérer au minimum toutes les deux heures. Des mesures pour renforcer la distanciation sociale sont également en vigueur.

Le port du masque obligatoire s'ajoute à cette liste. Le gouvernement précise néanmoins : "en cas de pathologie particulière et sur avis du médecin traitant, un élève peut être dispensé de port du masque." 

"C'est les parents qui posent le plus souci. Les enfants sont malléables quand on leur explique bien les choses, ils les appliquent sans soucis." affirme cette directrice d'une école élémentaire à Antibes. Elle estime que cette nouvelle mesure n'a pas été trop contraignante à mettre en place ce matin. 

Interrogé sur les risques d'hygiène pour le port du masque par des enfants, le docteur Rochoy rétorque : "Porter un masque empêche de mettre facilement ses doigts à la bouche. Ils ne peuvent pas plus se contaminer que c'est déjà le cas. Le seul risque c’est s’ils font des échanges de masques les uns avec les autres, mais on peut espérer que ça n’arrive pas."

Des ventes de masques pour enfants en hausse 

Suite aux annonces gouvernementales, les parents ont donc dû s'approvisionner en masques.
Chez les pharmaciens, on constate une hausse significative des ventes depuis la semaine dernière. C'est notamment le cas à la pharmacie des quatre chemins à Antibes où les ventes ont triplé.   

"Entre jeudi et samedi, j'ai vendu 103 masques pour enfants. On a rapidement été en rupture de stock mais on va en recevoir d'autres."

Coraline Dupuis, pharmacienne

 

A Cannes, la municipalité a distribué des masques à tous les élèves afin d'aider les parents. En mai dernier, lors du déconfinement, la mairie avait déjà distribué par anticipation près de 7 000 masques et 1 500 visières de protection aux enfants à l’occasion de leur retour à l’école.

Dans les Alpes Maritimes, 403 écoles élémentaires doivent appliquer le nouveau protocole sanitaire.
 
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