Les élus de la vallée de la Vésubie et de la Roya sont désemparés face aux annonces d'Emmanuel Macron au sujet d'un deuxième confinement qui commence ce jeudi soir à minuit.
Dans la haute vallée de la Roya, Tende reste encore coupée du monde, sans accès routier. Seul le train permet d'arriver dans ce village ou l'eau potable n'a pas encore été rétablie.
Pour son maire, le confinement est une catastrophe. Jean-Pierre Vassalo est très inquiet, il craint que ses administrés ne soient pas approvisionnés correctement.
Il a demandé au sous-préfet qui se rend sur place ce jeudi des renforts de gendarmerie et de l’armée pour surveiller les stocks alimentaires dans les entrepôts de sa commune.
Il ajoute qu'il veut que soit mis en place un pont entre Tende et Saint-Dalmas de Tende pour faciliter les échanges entre les deux villages.
Le reconfinement serait une catastrophe ou alors on fait comme les marmottes, on se met dans un trou et on attend le printemps.
Des dérogations
Plus bas dans la vallée de la Roya, la commune de Breil a aussi été durement touchée par la tempête. Les stigmates sont encore visibles et le reconfinement arrive déjà.
Sébastien Olharan demande dans un message publié sur le réseau social Twitter des dérogations pour les vallées sinistrées.
Suite au #reconfinement2 annoncé par le Président de la République, je souhaite que des dérogations soient instaurées dans les vallées sinistrées pour que nous puissions continuer d'aider efficacement les populations.
— Sébastien Olharan (@SebOlharan) October 28, 2020
Dans l'autre vallée touchée par la tempête Alex, le maire de Saint-Martin-Vésubie rejoint cet appel à la mise en place de dérogations. "Je suis en train de le demander au préfet. Ici, nous avons des gens qui viennent travailler et il faut bien qu'ils mangent quelque part et si on ferme tout nous sommes coincés." s'exclame Ivan Mottet.
Il ajoute : "On a commencé par arranger l'existant, arranger le bas du village, faire des ponts provisoires... le reconfinement serait une catastrophe ou alors on fait comme les marmottes, on se met dans un trou et on attend le printemps."
Reste que l'arrivée de la neige risque de ralentir les travaux et de compliquer un peu plus cette lente reconstruction.