Deuxième semaine de mobilisation des sapeurs-pompiers professionnels. Ils considèrent qu'assurer leurs missions de service public devient de plus en plus compliqué avec l'accroissement de leurs tâches. Ils en appellent à l'Etat pour apporter des réponses concrètes.
Ils ont entamé un mouvement de grève le 22 mai dernier à l'appel de leur principal syndicat, la Fédération autonome SPP-PATS.
Une grève symbolique, puis que les sapeurs-pompiers n'ont pas le droit de cesser le travail. Et pour cette deuxième semaine de mouvement, ils partent toujours en intervention, sur réquisition.
Motif de la grogne
André Goretti, le président départemental et national du plus gros syndicat de la profession, la Fédération autonome explique la situation, exemples à l'appui.
explique t-il par téléphone.On nous demande d'assurer de plus en plus de missions, parce que les autres services publics, l'hôpital, la police, ont de moins en moins de moyens
Un exemple : si le SAMU ne peut se déplacer pour un malade à domicile, on envoie les pompiers, idem pour un cas d'ivresse sur la voie publique. Cela relève de la police car c'est infraction et la personne doit être placée en cellule de dégrisement... Or, on nous appelle systématiquement.
Un gouvernement sourd selon les manifestants
Les sapeurs-pompiers en appellent donc au gouvenement. Pour eux, c'est tout le service public qui est en danger en raison de ces manques de moyens. André Goretti le crie haut et fort,
On ne peut pas nous demander d'assurer des missions supplémentaires sans nous accorder des moyens pour les réussir.
Il explique par ailleurs que le conseil départemental ( en charge du SDIS ) et les communes assument des dépenses qui dépendent de l'Etat. André Goretti rappelle enfin que les Alpes-Maritimes comptent très précisément 883 sapeurs-pompiers professionnels - il manquerait une soixantaine de postes pour atteindre l'effectif nécessaire - et près de 3000 volontaires.