Le tribunal correctionnel de Nice a condamné 4 pompiers à de prison avec sursis pour entrave à la circulation et dégradation (ou complicité de dégradation) d’un bien. Ils vont faire appel. En février 2016 ces pompiers avaient participé à une manifestation non autorisée sur l'autoroute A8.
Le verdict est tombé. Mercredi 22 mai, le tribunal correctionnel de Nice a condamné des pompiers de 3 mois à 6 mois de prison avec sursis et de 1500 euros à 3000 euros d'amende. Il leur était reproché d'avoir participé à une manifestation contre le préfet de l'époque.
Une décision que n'accepte pas André Goretti, président du Syndicat Autonome des Sapeurs-Pompiers des Alpes-Maritimes, condamné à 6 mois de prison avec sursis et à 3.000 euros d'amende : "C'est une atteinte à la liberté d'expression, au droit syndical. C'est indigne. Aujourd'hui nous débutons une grève et nous faisons bien entendu appel de la décision de justice".
Rappel des faits
La manifestation du 22 février 2016 visait à demander l'application d'une directive européenne sur le temps de travail pour les pompiers, à qui l'on demande d'effectuer des gardes de 24 heures consécutives. A l'époque, un accord avait été trouvé avec le Président du SDIS 06 Eric Ciotti, mais le préfet Adolphe Colrat s'y était opposé.
Près de 600 hommes du feu avaient bloqué la circulation sur l'A8 alors qu'ils n'y étaient pas autorisés. Huit manifestants avaient été blessés par des projections de pétards, pour la plupart légèrement, l'un d'eux plus gravement, à l'oeil. Du matériel avait été dégradé, comme une barrière centrale de sécurité.
Sur les quatre pompiers condamnés, trois sont syndicalistes, signataires de la déclaration de cette manifestation. Parmi eux, le président du Syndicat Autonome des Sapeurs-Pompiers des Alpes-Maritimes, André Goretti.