Une louve d'environ 3 ans a été mortellement blessée par des chasseurs sur la commune de Saint-Etienne de Tinée samedi 21 septembre. Une opération rendue possible grâce à une autorisation préfectorale exceptionnelle prévue par le plan loup.
C'est premier "prélèvement" depuis l'arrêté préfectoral du 20 septembre autorisant les sociétés de chasse à tirer l'animal dans les Alpes-Maritimes.
La préfecture du département avait annoncé le 20 septembre que les chasseurs pourraient désormais participer au prélèvement de loups, répondant ainsi à "la détresse exprimée par des éleveurs des Alpes du Sud" récemment.
En 2013, les deux seuls loups tués l'ont été par des lieutenants de louveterie, une profession millénaire qui assiste bénévolement les fonctionnaires de l'ONCFS. Jusqu'à présents les tirs de "prélèvement" étaient effectués, sous la responsabilité de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et avec la présence d'au moins un de ses agents auprès des lieutenants de louveterie, des éleveurs et de quelques chasseurs identifiés participant à la traque.
Lettre ouverte à François Hollande
Des bergers du Sud-Est avaient réclamé début septembre, dans une lettre ouverte à François Hollande, que soient rapidement abattus les 24 loups autorisés pour la période 2013-2014 par le "plan loup", après une attaque contre des chiens gardiens de troupeau dans les Alpes-Maritimes.Au niveau national, le "plan loup" 2013-2017, entré en vigueur au printemps, prévoit en effet que 24 loups peuvent être tués durant la
première année au sein d'une population estimée par les autorités à 250 animaux.
Les prélèvements de loups en 2013
Deux loups, dont une louve allaitante, ont été prélevés cet année dans les Alpes-Maritimes.
Revenu naturellement au début des années 1990 dans les Alpes, le loup est une espèce protégée en croissance constante en France, d'où une multiplication des attaques sur les troupeaux (5.848 bêtes tuées en 2012, contre 4.920 en 2011 et 2.680 en 2008).
Près de 800 attaques sur des troupeaux ont été dénombrées en 2012 dans les Alpes-Maritimes, qui concentre un tiers (2.417 bêtes) des pertes d'ovins en France.