Dans les Alpes-Maritimes, c'est devenu une tradition. La Chambre d'agriculture et la Région organisent des rotations d'hélicoptères pour monter les vivres pour le bétail et les éleveurs, mais pas seulement. Des particuliers bénéficient aussi de ce service destiné à faciliter la vie de ceux qui passent l'été en pleine montagne.
Il y aura cette semaine de nombreuses rotations dans le ciel des Alpes-Maritimes. Des allers-retours entre le littoral, le moyen et le haut-pays. Une habitude à cette période de l'année, où les bergers partent en estive et où les particuliers investissent leur cabane.
Lundi, c'était les gorges du Daluis qui étaient concernées.
Mardi matin, dès 8 heures, rendez-vous était donné à Saint-Etienne-de-Tinée, au lieu-dit Roya.
Camp des Fouches, col de la Bonette, Saint-Delmas-le-Selvage... ces hameaux ont vu passer des paquets volants. Tout est organisé en amont pour centraliser les besoins et planifier les héliportages.
Des vivres pour les humains, pour les animaux, le trajet est rapide. Ce qui était transporté autrefois à dos d'animaux – blocs de sel, croquettes pour les chiens, ravitaillement pour les bergers pour trois mois, matériaux de reconstruction pour les cabanes d’estives - l'est désormais par hélico. L'appareil soulève des poids très lourds d'un point à l'autre en quelques minutes seulement.
Le reportage de France 3 Côte d'Azur :
Michel Dessus est le président de la Chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes.
Il y a des curieux, il y a des bergers. On fait cette opération d'héliportage comme toutes les années, subventionnée par la Chambre d'agriculture et la Région. C'est un moyen très commode pour monter les vivres en alpage. Ça se passe sur une semaine. Il y a pratiquement 70 éleveurs concernés, 220 rotations, c'est un besoin pour nos éleveurs du département.
Michel Dessus, président de la Chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes
Montant de l'opération ? 50 000 euros au total.
Ces rotations sont aussi utiles pour les particuliers. Yannick Couapel est l'un d'eux. Il a acheté une grange il y a plusieurs dizaines d'années, qu'il retape. Chaque année, il bénéficie de ce service pour un coût modique. Tables, chaises lui permettent d'avoir un minimum de confort. "Allez monter à dos d'homme 550 tôles pour refaire un toit, des bardeaux de mélèzes pour refaire une toiture... Il y a trois quarts d'heure de marche par un chemin qui est un GR.... On ne peut pas y aller en voiture... Voilà ! "
Après la Tinée, viendra le tour de la Vésubie, puis enfin la Roya. De quoi maintenir une activité pastorale et une vie dans des coins reculés des Alpes-Maritimes.