Depuis l'assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre et l'attentat de Nice le 29 octobre, de nombreuses enquêtes ont été ouvertes en France pour "menaces", "provocation à la commission d'infractions violentes" ou "apologie du terrorisme". A Nice, des enquêtes sont aussi en cours.
Plusieurs mineurs qui ont refusé de participer à la minute de silence en hommage à Samuel Paty, ce lundi 2 novembre, ont tenu des propos favorables au terroriste et ont été placés en garde à vue en début de semaine.
Depuis l'assassinat du professeur d'histoire, le 16 octobre, 187 enquêtes ont été ouvertes en France pour "menaces", "provocation à la commission d'infractions violentes" ou "apologie du terrorisme", selon les informations recueillies par franceinfo de sources proches.
Ces affaires correspondent le plus souvent à des propos tenus ou relayés via les réseaux sociaux.
Sur les réseaux sociaux
Dans le Var par exemple, un homme de 21 ans, d'abord placé en garde à vue le 30 octobre, comparaissait lundi dernier. Il a été condamné à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépot pour s'être livré à des propos apologétiques sur son compte Facebook.Des messages postés le 24 octobre, appelaient "ses frères et soeurs musulmans à la guerre civile."
L'auteur des posts était déjà connu de la justice pour vols aggravés, extorsions, trafic de stupéfiants, violences et port illégal d'armes. Il était recherché pour une exécution de jugement. L'enquête a été mené par les gendarmes de la brigade des recherches de Gassin et des cyber enquêteurs du Var.
Nice : des faits sur la voie publique
Ce mardi 3 à la station de tramway Jean Médecin à Nice vers 16H50, un homme a aussi tenu des propos d'apologie du terrorisme en criant à plusieurs reprises "Allah Akbar" alors qu'il remontait l'escalator. Il s'est aussi montré violent envers trois adolescentes qui lui faisaient une remarque. Uneenquête est en cours.
Le même jour, à la même heure et toujours à Nice face au 8 rue d'Italie, une autre personnes en état d'ivresse, était interpellée par la police alors qu'elle criait à plusieurs reprises elle aussi ces mots, créant un mouvement de panique.Une autre enquête est en cours là aussi selon la direction départementale de la Sécurité publique.
2 000 signalements
Depuis l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, près de 2 000 signalements ont été transmis à la plateforme Pharos, qui examine les contenus haineux en ligne en vue d'éventuelles ouvertures d'enquêtes.
Voici ce qu'il faut faire si vous êtes témoin d'un contenu ou d'un comportement illicite à caractère raciste ou incitant à la haine sur Internet :
Créée en 2009, elle permet à chacun de signaler en ligne des contenus et comportements illicites d'Internet.Vous êtes témoin d'un contenu ou d'un comportement illicite à caractère raciste ou incitant à la haine sur Internet ?
— Préfet de police des Bouches-du-Rhône (@prefpolice13) November 5, 2020
(Ré)agir, c'est possible !
✅Je ne partage pas.
✅Je le signale sur Pharos? https://t.co/Hypaa4GSZ7. Une enquête sera faite pic.twitter.com/3hPK4Ze2tm