Après un féminicide en Provence-Alpes, deux nouveaux cas de violences faites aux femmes en 24h

Chloé est morte le 4 août à Marignane. Son ex-conjoint l'a tuée de trois balles dans le ventre alors qu'elle était enceinte. Elle est le 85ème cas de féminicide en France depuis le début de l'année. Sans parler des cas de violences, deux en 24h, le lendemain, dans les Alpes de Haute-Provence.

Dimanche 4 août, en début de soirée, une femme vient récupérer son fils de 7 ans chez son ex-conjoint, à Marignane, dans les Bouches-du-Rhône. Elle attend dans sa voiture quand l’homme la rejoint et la tue de trois balles dans le ventre.

Chloé était enceinte de cinq mois, elle avait 29 ans. Son ancien compagnon ne supportait pas qu’elle ait refait sa vie. Il a été mis en examen et écroué mercredi, après s’être livré à la police.

Ce meurtre vient s’ajouter au sinistre nombre des féminicides en France. Chloé est la 85ème victime de féminicide en 2019.  

Violence conjugale dans les Alpes de Haute-Provence

Sans aller jusqu’à la mort, à ce chiffre viennent s'ajouter les dizaines de cas de violences faites aux femmes, plus sporadiquement comptabilisés parce que plus rarement déclarés.

Dans les Alpes de Haute-Provence, à Manosque, un cas de violence a été recensé. Le lundi 5 août, une jeune femme de 20 ans a été frappée au visage par son compagnon âgé de 24 ans. Le médecin expert a déterminé 8 jours d’ITT (Incapacité Totale de Travail.)

Son compagnon a été interpellé, placé en garde-à-vue et déféré au parquet de Digne ce mercredi après-midi.

Toujours le lundi 5 août, à Digne, un homme de 36 ans a été interpellé et placé en garde à vue au commissariat de Digne-les-Bains. Selon nos confrères du Dauphiné Libéré, son ex-conjointe a déposé plainte la veille, car il l’aurait menacée de mort à plusieurs reprises.

Des chiffres soigneusement collectés

Les chiffres officiels sur le féminicide n'existent pas. Ce sont les associations qui tentent de repérer les faits, partout en France, pour en faire l'inventaire. Chloé est peut-être la 85e victime. Il est probable que le nombre soit bien plus important.  

L'association "Féminicides par compagnon ou ex" recense les cas connus et établit une carte de France avec chaque meurtre conjugal. 

En 2018, 121 féminicides ont été recensés en France. Et 130 en 2017.
Et si l’action commençait par un mot ?
Le mot "féminicide" n’existe pas dans le Larousse ni dans la plupart des dictionnaires. Une exception avec le Petit Robert qui lui donne trois sens dès 2015 :
  • Violence faîte à une femme en raison de sa féminité
  • Personne ayant tué des femmes
  • Meurtre de plusieurs femmes de sexe féminin

Le meurtre d’une femme se distingue donc du meurtre d’un être humain, « l’homicide ». Contrairement au parricide et à l’infanticide, le « féminicide » n’a pas d’existence juridique en France.
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