Christian Estrosi, député-maire de Nice Les Républicains, a estimé que des morts auraient "peut-être, sans doute" pu être évités lors des attentats du 13 novembre, si les mesures proposées par une partie de la droite en janvier avaient été mises en oeuvre tout de suite.
Christian Estrosi, député-maire de Nice, pose de nombreuses questions. "Pourquoi tant de morts, tant de sang ? Pourquoi les propositions que nous avions faites en janvier dernier (après les attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher) étaient-elles inacceptables, insupportables ? Et tout d'un coup, le gouvernement, le président de la République les reprennent à leur compte ? Jusqu'au 13 novembre, elles sont inacceptables... et le 13 novembre, ils en font leurs propositions", a déclaré la tête de liste Les Républicains aux élections régionales en Paca, lors d'une conférence de presse tenue à Marseille.Il eut été tellement plus simple de les mettre en oeuvre quand nous les avions proposées au mois de janvier... et nous aurions pu éviter, peut-être, sans doute, un certain nombre de morts"
Christian Estrosi a été l'un des orateurs des Républicains lors de la séance houleuse de questions à l'Assemblée nationale, ce mardi.
Christian Estrosi a ensuite déploré que certaines de ses propositions plus récentes aient été rejetées, notamment le droit pour les policiers municipaux d'utiliser un pistolet automatique plutôt que les armes de type revolver, ou encore l'adoption d'une sanction identique pour la visite de sites jihadistes que celle existante pour les sites pédopornographiques.J'ai le regret d'avoir été entendu trop tard, j'aurais tellement voulu que ça ne se passe pas, j'aurais tellement voulu avoir tort"
Il a enfin détaillé son "pacte de sécurité" pour la région Paca. Ce pacte prévoit notamment des aides financières pour l'installation de la vidéosurveillance dans les petites communes, la construction de nouveaux hôtels de police à Nice et Marseille, la construction de nouvelles places en prison, la création d'un "centre de formation régional pour les jeunes placés sous main de justice". Ce centre, créé "en partenariat avec le ministère de la Justice", aurait pour vocation de former les détenus "condamnés à de faibles peines" à des métiers du bâtiment, de la restauration et des espaces verts.