Echaudés par les attaques de troupeaux et l'abattage de jeunes individus dans les Alpes, bergers et défenseurs du loup se déchirent autour de leur cohabitation. Parviendront-ils à se partager le territoire en harmonie ? On en parle ce soir dans l'avant JT à 18h30.
Précédé par sa réputation de bête sauvage, nourrie par la littérature et la culture populaire, le loup gris a été éradiqué du territoire français dans les années 1930, avant de revenir dans les Alpes par l'Italie dans les années 1990.
Depuis, éleveurs de bétail, défenseurs de l'environnement, écologistes et pouvoirs publics peinent à s'entendre sur la place à accorder aux loups dans les alpages, qui seraient au nombre de 580 individus en France aujourd'hui.
D'un côté, ses défenseurs demandent une protection renforcée de ces animaux, inscrits sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et dont la préservation relève de la convention de Berne.
L'abattage de jeunes loups suscite notamment la colère des associations, qui s'interrogent sur la survie de l'espèce et plaident en faveur d'un partage des espaces naturels avec ce prédateur.
De l'autre, des bergers excédés dénoncent les attaques répétées envers leurs troupeaux, redoutant la mort du pastoralisme tel qu'il est traditionnellement pratiqué.
Pour y remédier, le gouvernement a instauré un quota d'abattage des loups fixé à 19%, ce qui correspond à une centaine d'individus tués au cours de l'année 2021. Cet animal fait également l'objet d'un plan national d'action (2018-2023), dont les mesures de protection du bétail sont jugées insuffisantes par les éleveurs.
L'homme et le loup sont-ils capables de cohabiter et se partager leur environnement ? On en discute ce mercredi soir à 18h30 dans l'avant-JT sur France 3 Paca.