Près de 120 salariés avaient entamé un mouvement de grève le 02 mai. Ils ont pu obtenir une augmentation de leurs salaires, mais les pistes d’amélioration des conditions de travail restent à définir.
Le conflit qui opposait les grévistes de Keolis à leur direction est terminé. Mais pour la suite, Hocine Arba délégué syndicale CGT du groupe insiste, "le climat reste tendu".
Un plan de transport adapté est prévu pour assurer le service. Concrètement, les bus circuleront, mais il y en aura moins.
L'explication ? Avec cette grève, les salariés de Keolis ont pu obtenir une augmentation de 75 euros brut de leur salaire. Mais le groupe continue de souffrir d'un manque d'effectif.
Et plus exactement, d'absences chroniques. "On a l’effectif pour maintenir un réseau digne, mais avec le nombre d’arrêts maladie ce n’est pas possible." Près de 85 arrêts maladie. Un nombre qui a grandi avec la fin de la grève, car désormais, "certains craignent de reprendre le travail dans ces conditions". Pour Hocine Arba, "c'est un effet boule de neige, car il y a un climat de peur qui s'est installée".
Les grévistes accusent un management répressif
Le délégué syndical pointe du doigt le management de l'entreprise. "Le rôle de manager ce n'est pas qu'un rôle de répression, c'est un lien entre les salariés et la direction. Il y en a qui font bien leur travail, mais on aimerait que ce soit la majorité. On veut être écouté"
Pour eux, le service s'est dégradé depuis plusieurs années. "La grève, on l'a fait autant pour nous que pour les usagers" maintient Hocine Arba.
Les salariés de Keolis sont pour l'heure dans l'attente. Des réunions avec la direction sont prévues. Trois thèmes phares doivent être abordés : "les pauses, le management et revoir le système de sanctions".
"Ça fait 16 ans que je suis dans la boite. Maintenant, on va voir si on va travailler main dans la main."
La date de ce rassemblement n'est pas encore définie, mais il devrait avoir lieu avant la mi-juin.