Covid : quand la maire d'Aix-en-Provence veut tester aux barrières de péages

Maryse Joissains traque le virus jusqu'à l'autoroute. L'élue LR affirme très sérieusement vouloir tester à l'entrée et à la sortie de l'autoroute Aix-Marseille pour lutter contre la propagation du Covid-19 sur son territoire. Son idée, faire intervenir la brigade mobile.

Des tests aux barrières de péages. Si l'idée fait sourire, elle n'en reste pas moins une proposition très sérieuse du maire d'Aix-en-Provence Maryse Joissains.

Dans son post Facebook du 11 janvier, l'élue LR s'inquiète de la propagation du variant britannique. De là, à vouloir le stopper aux barrières de péage, il n'y a qu'un pas. Maryse Joissains sollicite le Préfet de région Christophe Mirmand sur la nécessité de renforcer tous les contrôles sanitaires.

"Nous souhaitons protéger Aix et le Pays d’Aix et demandons à l’Etat une politique de tests et de vaccination adéquates avec des brigades mobiles qui se déplacent à l’entrée et à la sortie de l’autoroute".

Si l'idée reste dans les cartons pour l’instant, elle reste "sérieuse" affirme-t-on du côté de la mairie. La municipalité d'Aix est sans réponse de la préfecture des Bouches-du-Rhône. Contactée, la préfecture nous répond prudemment que le projet n’est effectivement "pas dans les tuyaux."

Dans les rangs de l'opposition, cette proposition laisse perplexe. Pour l’élue LREM Anne-Laurence Petel (députée d’Aix-en-Provence), réquisitionner la brigade mobile est "une idée saugrenue" humainement et logistiquement hors de propos.

Avec environ 50.000 automobilistes par jour rien que sur la voie entre Aix et Marseille, il est aujourd'hui difficile d'imaginer la mise en place d'un tel dispositif et surtout d'en assurer l'efficacité. 

L'idée a-t-elle déjà fait long feu? Dans son dernier post Facebook, s'il est bien question de vacciner c'est plus classiquement dans un centre dédié ouvert ce lundi 18 janvier. 

Maryse Joissains a retrouvé son fauteuil de maire après un mois de décembre compliqué par des problèmes de santé. "Un léger malaise et une migraine ophtalmique" seraient dûs "à un surmenage intensif" pour l’élue, après une année 2020 particulièrement chargée avec la crise Covid, les municipales et des déboires judiciaires.