Enfants handicapés : à Aix-en-Provence, l'inclusion commence dès la crèche

Inclusion : ce mot est sur toutes les lèvres ! Pour les enfants handicapés, elle permet d'être accueillis en structure commune dès leur plus jeune âge, et quelques fois fluidifier leur insertion en société.

 

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"On ne dit plus enfant porteur de handicap, mais enfant en situation de handicap", souligne Anne-Claude Rovera, Directrice Qualité Petite Enfance chez Les Petits Chaperons Rouges.

C'est moins un détail que ça en a l'air. L'inclusion passe aussi par le langage et le vocabulaire employé. Comme "ne pas apprendre à vivre comme les autres, mais au milieu des autres", précise la professionnelle.

Autre exemple avec le nouveau décret à paraitre en année 2021, les médecins de crèche s'appelleront "référent santé et inclusion". Pour les professionnels du secteur, c'est aussi une preuve que les politiques comprennent le chemin qu’il faut prendre.

Les 15 structures Les Petits Chaperons Rouges d'Aix-en-Provence accueillent 26 enfants en situation de handicap. "Nous sommes le premier maillon de la chaîne, pour les enfants et les parents de nos crèches, c'est un devoir d'abolir les barrières entre les enfants, pour les inclure", explique Anne-Claude Rovera.

Favoriser l’inclusion du jeune enfant porteur de handicap permet non seulement à l'enfant concerné de partager une vie en collectivité, mais aussi permet aux autres enfants de se familiariser avec le handicap. Une réelle avancée.

Accueillir l'enfant et sa famille, ensemble

Anne-Claude explique que les structures accueillent un enfant avant tout, pas un handicap. Et dans son discours on comprend vite, que c'est une famille qui est accueillie. "Le regard des autres parents est important, la sensibilisation des adultes est primordiale". 

D'ailleurs tout ce qui est mis en place pour les enfants handicapés est bénéfique à tous les enfants.

"De nombreux parents aujourd'hui adoptent le langage des signes pour communiquer avec leur tout-petit. L'idée s'est répandue grâce à l'inclusion, maintenant c'est une mode", selon Anne-Claude Rovera.

Accueillir l'enfant tel qu'il est 

Puéricultrices, éducatrices de jeunes enfants et psychomotriciens oeuvrent ensemble pour cette inclusion. Tous sont formés pour ça depuis une dizaine d'années.

"Oui c'est du travail, oui c'est difficile, oui les réactions sont extraordinaires, mais c'est pour le bien de tous. Et avec les formations, le message devient plus clair pour les professionnels : ils sont là pour accueillir les enfants tels qu'ils sont, pas pour les intégrer à une norme. Avec ce discours, la pression retombe."

Anne-Claude Rovera précise qu'ils ne sont pas là pour réparer ou gommer les différences, mais pour encourager l'inclusion. Même si l'enfant ne participe pas toujours, il y a de la bonne humeur et des rires autour, bien loin d'un environnement dédié aux soins. 

"Bien sûr, c'est un travail de dentelle. Selon les troubles, la stimulation a ses limites. À nous de doser le bruit, la lumière, l'odeur, il n'en faut pas trop. Quel rituel ? Combien d'heures de présence par jour ? Pour certains, le repas en collectivité est une épreuve. Tout se décide avec la famille".

Et après la crèche ?

La petite enfance reste un lieu plus protégé que la maternelle, moins soumis aux normes sociétales. La crèche est davantage centrée sur l’enfant lui-même plutôt que par rapport à une norme.

À trois ans, les familles ont le choix : laisser leur enfant une année de plus en crèche ou les scolariser en maternelle.

Elles bénéficieront alors d'une AVS, une personne dédiée à l'enfant, à condition d'en faire la demande ( au mois de mars de chaque année).

Selon une étude du CREAI Paca et Corse, 12.191 enfants (âgés de 0 à 19 ans) seraient porteurs d'un handicap sévère en 2020. Il y aurait plus de 17.000, tous niveaux de sévérité confondus en Provence-Alpes Côte d'Azur.

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