Dix prévenus devaient comparaître ce vendredi devant le tribunal judiciaire d'Aix-en-Provence pour une affaire de fraude qui a bénéficié à plus de 1 000 candidats à l'examen du code de la route en France, mais le procès a été renvoyé au 7 juin.
Le procès devait s'ouvrir ce vendredi matin 12 avril, au tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence, mais les avocats ont obtenu le renvoi pour pouvoir préparer la défense de leurs clients, interpellés le 18 mars dernier.
Dix prévenus sont poursuivis après le démantèlement d'un réseau de fraude au permis de conduire d'ampleur nationale. Entre 2022 et 2023, plus d'un millier de candidats au code de la route ont obtenu le précieux sésame sans avoir à se présenter aux épreuves dans un centre d'examen, moyennant une rémunération allant de 100 à plus de 1000 euros. Les profits de la fraude sont estimés à 350 000 euros.
Escroquerie en bande organisée, blanchiment et corruption
Au cœur du système frauduleux : une auto-école et un centre de passage de l'examen du Code de la route, situés à Gardanne, désormais fermés. Les deux gérants associés d'Express Permis, Medhi F. et Nassim N., présentés comme les principaux organisateurs, sont en détention provisoire et ils le resteront en attendant d'être jugés pour escroquerie en bande organisée, blanchiment et corruption. Ils encourent jusqu'à dix ans d'emprisonnement.
Ce vendredi à l'audience, certains des prévenus ont annoncé qu'ils allaient demander à être jugés en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une procédure qui permet de juger l'auteur d'une infraction qui se reconnaîit coupable et lui permet ainsi d'éviter un procès public.