L'entrepôt Lidl de Rousset est bloqué depuis mardi. 70% des salariés sont en grève, ils dénoncent des conditions de travail violentes et le licenciement "abusif" de l'un de leurs collègues. L'enquête de Cash Investigation diffusé hier soir révèle les comportements du géant de la distribution
"Plus vite, t'es nul" voilà quelques exemples des violences verbales des managers de Lidl dénoncées par les délégués syndicaux. Hier soir, lors de la diffusion de l'émission Cash Investigation sur France 2, le reportage "Travail, ton univers impitoyable" a révélé des pratiques managériales violentes et menaçantes.
affirme un syndicaliste. Depuis mercredi matin l'entrepôt Lidl de Rousset est bloqué, 70% des salariés sont en grève, ils dénoncent des conditions de travail inadmissibles et un licenciement, jugé abusif, de l'un de leurs collègues.Ces violences ne datent pas d'hier, c'est un soulagement de voir les conditions de travail dans l'entreprise rendues publiques par le reportage
Christophe Polichetti, délégué syndical et secrétaire général CGT Lidl multiplie les exemples du comportement de certains cadres de l'entreprise.Violences verbales, menaces, cadences infernales, charges lourdes à porter
Suicide d'un salarié
Ce climat pesant pourrait être à l'origine d'un suicide. En mai dernier, un homme a été retrouvé pendu dans un local de l'entrepôt de Rousset. Selon l'inspection du travail, ce salarié aurait été victime de harcèlement moral.
Licenciement jugé abusif
L'intersyndicale de Lidl Rousset demande la réintégration de leur collègue, licencié pour "fautes graves", selon elle, après avoir quitté son poste 17 minutes avant l'heure. "Il avait prévenu ses supérieurs et on lui reproche d'avoir prêté son badge à un intérimaire pour qu'il puisse travailler" explique Christophe Polichetti.
ajoute Frédéric Blanc, délégué syndical UNSA. A midi, le motif du licenciement a été modifié par la direction de l'entreprise, pour permettre au salarié de percevoir ses indemnités. Le blocus de l'entrepôt pourrait être levé dans l'après-midi, une cinquantaine de magasins de la région pourront être à nouveau approvisionnés, notamment en produits frais, en fruits et en légumes.C'est une sanction disproportionnée, un abus de pouvoir
Pour voir ou revoir l'émission Cash Investigation : https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-mardi-26-septembre-2017_2380043.html