Le chef de file du Front de gauche à l'Assemblée André Chassaigne voterait "pour les Républicains sans hésiter" s'il était électeur dans le Nord ou en Paca dimanche prochain, a-t-il déclaré mardi. Le PCF des Bouches-du-Rhône de son côté souhaite voir "le Front National battu".
Le chef de file du Front de gauche à l'assemblée nationale n'hésiterait pas à voter les Républicains s'il était électeur en Paca ou dans le nord.
"Si je devais choisir entre une liste FN et une liste Les Républicains, avec Bertrand ou quelqu'un d'autre, je voterais les Républicains sans hésiter"
a déclaré le député du Puy-de-Dôme lors d'un point presse. Toutefois il a déploré le choix "unilatéral" du PS de se retirer, "sans débat avec les autres forces de gauche".
En Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, il voterait ainsi pour "la liste socialiste".
André Chassaigne ne pense pas que "le retrait soit la bonne solution" mais "le dilemme est terrible entre laisser le FN au pouvoir avec les conséquences notamment sur le financement des associations qui font frissonner et avoir des conseils régionaux sans élus progressistes portant d'autres valeurs", a-t-il reconnu.
"Des deux côtés, mon mal est infini"
a-t-il dit, citant Don Rodrigue dans Le Cid.
Le résultat des régionales est un "choc terrible" qui nous "interpelle tous", a-t-il estimé.
"Au Front de gauche, nous avons eu un manque de lisibilité, il n'y avait pas deux régions où nous avions les mêmes alliances ni le même discours. C'était un méli-mélo incroyable"
a-t-il admis.
Pour autant, même dans les régions où la gauche sera absente au second tour, André Chassaigne continue de penser qu'il était bien que "chacun puisse présenter ses propositions au premier tour" et qu'une liste d'union de la gauche n'aurait "pas changé beaucoup de choses".
"Que le Front national soit battu"
De son côté, la direction départementale du Parti communiste des Bouches-du-Rhône, avoue être placée "au coeur d’une forte contradiction". et s'exprime dans un communiqué :Nous ne pensons pas que la droite puisse constituer un rempart efficace face à l’extrême droite et nous constatons que ses politiques antisociales, lorsqu’elle exerce le pouvoir, ne font qu’alimenter la crise comme les peurs qu’elle provoque.
Face au choix difficile à faire pour ses électeurs, le PCF 13 les encourage à agir "en se promettant de commencer dès le lendemain à reconstruire une gauche solide et capable de réveiller l’espoir et l’humanité de notre peuple".
Concluant que dans cette situation non choisie où "une proposition de gauche aurait eu toute sa place,
nous ne pouvons avoir qu’un seul souhait : que le Front national soit battu".
Ce mercredi, suivez le débat sur France 3, entre Marion Maréchal-Le Pen et Christian Estrosi, à 18 heures.