A l'appel de la CGT Poste 13, les postiers d'Arles poursuivent leur grève depuis le 4 avril. Une quarantaine d'employés de la plateforme courrier s'oppose à la nouvelle organisation du travail proposée par la direction.
Voté en Assemble générale, le mouvement a été reconduit ce matin. Débuté le 4 avril dernier, la grève mobilise selon la CGT Poste 13, 80% des employés de la plateforme courrier d'Arles. En cause, la nouvelle organisation du travail qui devrait être mise en oeuvre en septembre 2018.
Ces derniers mois et semaines, les mouvements se sont multipliés dans les centres de distribution sur l’ensemble du territoire. En cause des réorganisations du travail contestées par les facteurs qui impliqueraient des coupures méridiennes imposées, le développement des emplois précaires, la flexibilité du travail et la suppression d’emplois.
La baisse du trafic courrier en cause
Selon La Poste, comme partout en France, les volumes de courrier à distribuer par les facteurs du Pays d’Arles diminuent de 6% à 8% chaque année. La direction ajoute que depuis trois ans, date de la dernière réorganisation du travail, il y a près de 8000 plis par jour en moins à distribuer. "Le projet de nouvelle organisation sur la plateforme courrier d’Arles vise à s’adapter à la charge de travail quotidienne des facteurs et à assurer l’équité entre les différentes tournées, en préservant l’emploi à temps complet et en CDI pour tous les facteurs".
Les postiers rétorquent que s'il y a moins de lettres, le trafic courrier lui, est en pleine mutation : "Aujourd'hui, il y a moins de plis mais plus de lettres recommandées et de petits paquets à livrer qui prennent du temps". Les facteurs demandent que la notion de service public soit conservée avec une distribution du courrier 6 jours sur 7. "Nous voulons des emplois titulaires pour les 52 tournées et pas une force de travail variable avec des précaires. Nous redoutons la suppression d'emplois", assure Fabienne Riera de l'union départementale de la CGT Poste 13.
Des plis en souffrance
Le syndicat affirme également qu'à ce jour, entre 8 et 10 tournées quotidiennes ne sont pas assurées par les facteurs dans le secteur: "les usagers ne reçoivent pas leur courrier en temps et en heure, ce n'est pas normal".
Pour la direction, il est logique d’adapter en permanence le nombre de tournées de facteur au volume de courrier à distribuer pour préserver l’équité entre facteur en leur permettant de travailler 35h par semaine.
Selon la CGT, pour l'heure, les négociations sont "au point mort".