Élections européennes 2024 : "Il n'était pas menotté", évasion d'un détenu après sa sortie pour voter à Arles

Ce dimanche 9 juin 2024, vers 10h du matin, un détenu de la maison centrale d'Arles (13), a faussé compagnie à son escorte lors de sa sortie pour aller voter. Le parquet de Tarascon a ouvert une enquête.

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Un détenu de 41 ans, libérable en 2026 a profité de son autorisation de sortie pour voter, pour s'enfuir ce dimanche 9 juin 2024 dans les Bouches-du-Rhône, il était en détention à la maison centrale d'Arles, indique la direction pénitentiaire, confirmant une information de La Provence.

Une évasion éclair

Ce détenu, qui bénéficiait d'une autorisation judiciaire pour accomplir son devoir citoyen, "était accompagné d'une escorte de deux hommes en voiture banalisée et n'était pas menotté", indique Eddino Wojak, secrétaire local FO justice de la prison d'Arles. Après avoir voté, il a faussé compagnie à ses gardiens "en prenant la fuite en courant au moment de remonter dans la voiture".

Cette permission de sortie "s'inscrit dans le cadre des permissions classiques que des détenues au bon comportement obtiennent", précise le syndicaliste.

Une enquête est ouverte

Le parquet de Tarascon a ouvert une enquête. Le détenu qui purgeait "une peine de plus de cinq ans", était "libérable en 2026". Son profil "ne présentait pas de risque particulier, c'est pour cela qu'il avait une autorisation de sortie pour exercer ses droits civiques", indique Eddino Wojak.

La surprise est d'autant plus grande que "c'était un détenu exemplaire, avec un très bon comportement". 

L'homme de 41 ans "n'en était pas à sa première permission et rien ne laissait présager qu'il voulait s'enfuir alors qu'il était en fin de peine. Il est arrivé à Arles, il y a trois ans à peine", précise le syndicaliste.

Voter en prison

Lors des élections, les prisons ont le choix d'organiser le scrutin au sein de l'établissement, il y a alors des assesseurs, et tout se déroule presque comme à l'extérieur. Il est proposé aussi aux détenus de voter par procuration, ou parfois de pouvoir sortir sous surveillance, comme c'était le cas pour ce détenu aujourd'hui. Lorsque l'administration pénitentiaire autorise ces sorties, elle le fait, car le comportement du détenu, le profil et la peine le permettent. "Un gros travail de sensibilisation a été fait cette année auprès des détenus pour les inciter à s'intéresser aux élections", précise Eddino Wojak, secrétaire local FO justice de la prison d'Arles.

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