Bouc-Bel-Air : la société Alteo mise en demeure de mettre fin aux poussières de bauxite

Le 3 mai dernier, le préfet des Bouches-du-Rhône a mis en demeure l'usine de bauxite Alteo de réaliser immédiatement les travaux contre l'envol des poussières du site de stockage de Bouc-Bel-Air. Ces résidus avaient pollué les habitations en avril dernier

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Depuis la tempête du 8 avril dernier qui avait entraîné une pollution des habitations de Bouc-Bel-Air, l'usine Alteo de Gardanne est surveillée de près. Après un arrêté préfectoral pris en urgence, le 11 avril dernier, qui sommait Alteo de réparer les dégâts à ses frais, Pierre Dartout, préfet des Bouches-du-Rhône a publié un nouvel arrêté, le 3 mai. Cet arrêté met en demeure l'usine de bauxite de mettre immédiatement en œuvre les mesures nécessaires contre l'envol de résidus de poussières sur son site de stockage de Mange-Garri (Bouc-Bel-Air). L'usine Alteo est mise en demeure de respecter les mesures édictées par l'arrêté préfectoral en date du 21 juin 2016, relatif aux conditions d'exploitation.
Dans l'urgence, la mise en œuvre de l'arrosage fixe doit être réalisée avant le 15 mai prochain, sous peine de sanctions.
 

Des manquements constatés

Dès le 11 avril, une inspection sur le site Alteo par les inspecteurs de l'environnement a confirmé que la pollution des poussières de bauxite provenait bien de l'usine, mais surtout, les inspecteurs ont constaté que "le système d'abattage des poussières n'avait pas été mis en œuvre pour réduire les envols pendant les périodes de vents forts. Ces constats constituent un manquement aux dispositions prévues dans l'arrêté du 21 juin 2016".
Les inspecteurs de l'environnement ont également constaté que l'arrosage raisonné, l'encroûtage des bassins B5 et B6 et le compostage des zones non exploitées, "n'étaient que partiellement mis en œuvre alors que le délai de 6 mois prescrit est échu".
Ces manquements aux dispositions de l'arrêté du 21 juin2016 sont également de nature à porter atteintes à la protection de l'environnement, de la santé et de la sécurité publique.
Après le 11 avril, Eric Duchenne, directeur industriel d'Alteo, avait reconnu une erreur d'anticipation, mais avait expliqué que les conditions météo n'avaient pas permis de réaliser les travaux de protections.
 

De possibles sanctions

Suite à l'arrêté du 3 mai, des travaux obligatoires doivent être réalisés dans un délai raisonnable. Indépendamment des poursuites pénales suite à la pollution du 8 avril, si ces mesures n'étaient pas réalisées, des sanctions prévues à l'article L 171-8 du code de l'environnement, pourraient être prises, à l'encontre de l'usine Alteo.
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