Au mois de mai, les abords de la commune de Trets se couvrent de violet. Depuis 1992, cette commune des Bouches-du-Rhône, s'est spécialisée dans la culture de l'Iris pour la parfumerie haut de gamme.
Ses champs n'attirent pas encore les touristes chinois comme la lavande à Valensole, mais ça ne saurait tarder.
A Trets, depuis une trentaine d'années, ces fleurs violettes s'épanouissent au mois de mai au pied de la Sainte-Victoire.
Près de 20 hectares d'Iris Pallida y sont cultivés pour la parfumerie. Ce ne sont pas les fleurs qui sont utilisées, aussi belles soient-elles, mais le rhizome.
Après 3 ans de culture et 3 ans de séchage, il donnera de l'irone, le principe odorant de l'Iris. Ce dernier n'est pas difficile à cultiver, mais Anthony Avena, producteur d'Iris, souligne l'importance de rester "rigoureux".
"Il faut faire les choses quand il faut les faire. Il ne faut pas se laisser envahir par l'herbe. Il faut sans cesse repasser dans les champs voir s'il n'y a pas des travaux à faire.
Il est l'un des six producteurs de Trets. Tous ont le même acheteur, une société américaine basée à Grasse. Elle finance également une partie des équipements nécessaires. La culture de l'iris représente environ 20 % du chiffre d'affaires de ces agriculteurs.
Pour Laurent Doudon, président du "groupement d'intérêt économique Iris et plantes de Provence", c'est un commerce rentable qui présente également d'autres avantages :"Ce qui est intéressant dans la culture de l'Iris, c'est que ce ne sont pas forcément des terres propices à la culture de la vigne. On peut être en zone de plaine plutôt gélive ou en bordure de rivière."
"Ce qui est intéressant quand on allie les céréales et la culture de l'Iris, c'est qu'on peut faire des rotations."
Au mois de juillet, 50 tonnes de rhizome seront récoltées. D'ici 4 ans, le groupement espère augmenter la surface cultivée et doubler ainsi sa production.