La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a assuré dimanche que "le combat" continuait contre les rejets de "boues rouges" polluantes par l'industriel Altéo dans les calanques marseillaises après l'autorisation de ces rejets par une décision préfectorale.
Allant à l'encontre d'une décision préfectorale autorisant le rejet des boues rouges dans le parc national des calanques, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal a assuré dimanche que "le combat" continuait contre ces rejets polluants de l'industriel Altéo.
"Le combat continue, je suis saisie d'un recours hiérarchique et j'ai deux mois pour statuer sur ce recours"
a indiqué Ségolène Royal à France 5.
Altéo, après 50 ans de rejets de "boues rouges" polluantes en Méditerranée, a obtenu fin novembre une nouvelle autorisation préfectorale: il a modifié ses procédés et ne rejette plus qu'un liquide filtré, mais que les opposants continuent de considérer comme polluant.
"C'est une très mauvaise décision mais ce n'est pas terminé car les associations, les riverains, des élus ont déposé un référé en suspension", devant le tribunal administratif
a ajouté Ségolène Royal.
a ajouté la ministre."C'est le combat de l'économie contre l'écologie et ma conviction profonde c'est que détruire l'écologie c'est aussi détruire l'économie"
"Il faut intégrer le coût de la pollution dans le coût économique de l'entreprise et voir si l'entreprise est viable parce que quand on détruit la mer on détruit d'autres emplois", a-t-elle poursuivi.
20 millions de tonnes de boues rouges
En cinquante ans d'activité, le site de Gardanne (Bouches-du-Rhône) de production d'alumine à partir de bauxite importée de Guinée - propriété depuis 2012 du fonds d'investissement américain HIG après son rachat à Péchiney et au géant minier anglo-australien Rio Tinto - a déversé plus de 20 millions de tonnes de boues rouges sur les fonds marins de la fosse de Cassidaigne, en plein coeur du Parc national des Calanques.De son côté, Altéo assure que son "nouveau procédé d'exploitation du site de Gardanne aboutit à la réduction du flux de métaux rejeté de plus de 99% et constitue en cela une amélioration environnementale et industrielle majeure", grâce à l'utilisation d'un filtre-presse pour retenir les fameuse boues et les stocker en vue de leur valorisation.