Le gendarme Nicolas Molinari, tué par balle lors des violences en Nouvelle-Calédonie, était originaire de Velaux, dans les Bouches-du-Rhône. Sur place, l'émotion est grande.
Il fait partie des cinq victimes des violences en Nouvelle-Calédonie. Nicolas Molinari, 22 ans, a été tué mercredi 15 mai à Plum, au sud de Nouméa, dans le cadre d'une mission de maintien de l'ordre. Selon les explications de Gérald Darmanin, le gendarme mobile avait enlevé son casque pour parler avec des personnes âgées. C'est à ce moment précis qu’il a été visé et tué d'une balle en plein front.
Un village en deuil
À 17 000 km, près de Marseille, un village est en deuil. Celui de Velaux, d'où le jeune homme était originaire. Sa mère est en effet directrice de l'école Jean Giono. Ce vendredi 17 mai, à l'heure de la sortie des classes, les parents d'élève ont témoigné leur soutien et compassion devant la caméra de Loïc Hebbache et Valérie Bour.
"On se met à la place de la directrice, c'est quelque chose d'horrible, réagit une mère à l'heure de la sortie de l'école. En plus, il n'est pas en métropole, il est loin… C'est très dur."
"On est de tout cœur avec la famille, on soutient énormément la directrice dans ce drame", partage un père.
Les parents ont été informés de ce drame par mail. Au cours de la journée, les professeurs ont pu échanger avec les enfants sur ce qu'il s'était passé, certains étant très affectés par la situation, confirme notre reporter sur place.
Pour l'heure, le maire de la commune Yannick Guerin n'a pas souhaité s'exprimer. Un hommage est en préparation afin d'honorer la mémoire de Nicolas Molinari.
Parcours de Nicolas Molinari
Le jeune gendarme appartenait au 4e peloton porté de l’escadron de gendarmerie mobile de Melun. Nicolas Molinari était entré en gendarmerie en 2020, comme gendarme adjoint volontaire. Après une formation à l’école de gendarmerie Montluçon, il a été affecté à la brigade de proximité de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme, puis au Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Romans-sur-Isère.
Souhaitant poursuivre son engagement, il a été admis en 2022 au concours de sous-officier de gendarmerie, intégrant à nouveau l’école de gendarmerie de Montluçon. A l'issue de sa scolarité, il a choisi la gendarmerie mobile et l’escadron de gendarmerie mobile 211/1 de Melun, en Île-de-France.
Une cagnotte via la Fondation Maison de la Gendarmerie a été ouverte pour soutenir sa famille dans cette épreuve.