Les vendanges ont débuté dans le domaine Sainte Philomène dans les Bouches-du-Rhône. Les conditions climatiques inhabituelles ne semblent pas avoir eu de conséquence sur cette vigne, ce qui n'est pas le cas dans l'ensemble du département.
Pour faire tout le travail de vendange, ou presque, il existe une machine. A ses commandes, Emmanuel de la Perrière, le patriarche de la famille, travaille depuis trois heures du matin.
Il a toutes les raisons d'être satisfait. Le raisin se porte bien, les grappes sont plutôt belles. Ce sont les pluies du printemps qui les ont aidées à prospérer. Cependant, la sécheresse reste en embuscade.
"On a eu une très belle sortie de raisin, c'est-à-dire qu'il y avait beaucoup de grappes sur les vignes au départ. On se dit que c'est bien", se réjouit Emmanuel de la Perriére, gérant du domaine Sainte Philomène. "On sait que ça n'est pas gagné pour autant, car s'il manque d'eau ou s'il y a trop d'eau, il peut y avoir le mildiou ou d'autres maladies. Donc, on surveille ça de très près."
Cette année, la vigne a été traitée plus qu'à l'accoutumée contre le mildiou. Il faut faire attention aux variations de température qui pourraient altérer la qualité du rosé fabriqué ici. Depuis l'arrivée de la famille à la tête du domaine il y a 20 ans, il a fallu s'adapter.
"On se rend compte aujourd'hui, avec le climat qui évolue, qu'on a des phénomènes plus extrêmes qu'auparavant. On s'adapte mais on est encore un peu spectateur de ce qui se passe", décrit Geoffroy de la Perriére, responsable du domaine Sainte Philomène. "Et on récolte un peu le fruit de ce que nous donne la nature, la terre. On est toujours très attentifs. Notre vigne, on s'en occupe toute l'année, plus ou moins selon les périodes".
Au domaine Sainte Philomène, on semble avoir eu de la chance, ce qui n'est pas le cas partout dans les Bouches-du-Rhône. D'après la fédération des caves coopératives de ce département, les cépages des côtes de Provence, par exemple, auraient souffert des températures élevées. Les raisins pèsent moins et l'on craint pour la production à venir.