A Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, une entreprise de cosmétiques et de parapharmacie a mis au point un spray nasal virucide. Après des essais concluants in vitro, elle recherche 80 volontaires pour participer à un essai clinique. Le but : valider l'efficacité de son spray sur le virus du Covid.
Dans la lutte contre la Covid-19, les gestes barrières et la vaccination restent les armes principales. Mais elles ne sont pas les seules.
Une entreprise de cosmétiques et de parapharmacie de Saint-Chamas, près de l’Étang de Berre, pense avoir mis un point un spray nasal qui ferait chuter rapidement la charge virale.
Encore faut-il qu'elle le prouve. Après des discussions avec l'ANSM (l'agence nationale de sécurité du médicament), elle a obtenu l'autorisation de mener un essai clinique, une étude randomisée en double aveugle.
Majeur, non vacciné et positif à la Covid-19
Elle recherche donc 80 volontaires pour cela. Et même s'ils seront indemnisés (35 euros par jour), ils ne vont pas être faciles à trouver car les critères sont précis : il faut être majeur, non vacciné, pour ne pas fausser les résultats, et bien entendu, positif à la Covid-19 avec une charge virale suffisamment élevée.
La moitié recevra un placebo et l'autre moitié le spray, à utiliser pendant huit jours. Un infirmier passera faire des prélèvements salivaires tous les deux jours, pour mesurer la charge virale.
Laurent Dodet, le fondateur de l'entreprise Pharma & Beauty, est confiant : "les résultats de l'étude in vitro, que nous avons menée dans le laboratoire P3 de l'IHU de Marseille, ont montré que notre produit détruisait le virus à 99,9%. Nous espérons bien sûr confirmer ces résultats."
Action anti-microbienne
Le produit utilisé dans le spray se veut entièrement naturel. L'entreprise l'utilise déjà depuis six ans dans ses produits cosmétiques pour son action anti-microbienne.
Le produit de base vient du Japon. "la formulation est simple, explique Bénédicte Cantecor, la directrice Recherche et Développement. On utilise de l'eau fortement ionisée à laquelle on rajoute des minéraux et de l'eau osmosée. Le mélange est alcalin et a une action mécanique sur l'enveloppe du virus. Il le tue."
"L'idée, c'est d'avoir une action préventive, précise Laurent Dodet. Ce n'est pas un médicament. Mais en l'utilisant dans les lieux fermés où il y a beaucoup de monde comme les transports ou les bars, il devrait bloquer la contamination. Et si on est déjà contaminé, il devrait permettre de diminuer rapidement la charge virale."
Si l'étude est concluante, l'entreprise envisage même d'autres essais, convaincue de l'efficacité de son produit sur d'autres virus respiratoires.