Ce jeudi : le tribunal administratif de Marseille annonçait le retrait de l'autorisation d'exploitation à la centrale biomasse de Gardanne. Ce vendredi, l'État autorise provisoirement la poursuite de l'exploitation de ce projet, le plus important de France.
L'autorisation d'exploitation avait été délivrée en 2012 pour ce site destiné à brûler 850.000 tonnes de bois par an. Ce jeudi, le tribunal administratif de Marseille a estimé que l'impact majeur sur les forêts du Sud-Est aurait été sous-évalué.
Ce jugement peut faire l'objet d'un appel et l'exploitant, le groupe allemand Uniper, peut mener une nouvelle étude d'impact environnemental de la centrale biomasse,
pour redéposer une demande d'autorisation d'exploitation.
Un mois pour décider d'arrêter ou de continuer
Dans un arrêté publié ce vendredi, le préfet des Bouches-du-Rhône donne à l'industriel un mois pour dire s'il veut continuer d'exploiter le site ou cesser son activité. Uniper se voit offrir, au total, un délai de neuf mois pour constituer un nouveau délai de demande d'autorisation. En attendant, l'exploitation de la centrale peut se poursuivre, précise le décret. Cette centrale présentée comme écologique, la plus importante de son genre de France, est un projet qui a été soutenu par l'État dans le cadre du "Grenelle de
l'environnement": l'énergie produite, renouvelable, devait à terme représenter 6% de la production d'électricité de la région Paca. Mais le gigantisme de la centrale est dénoncé par ses détracteurs: pour l'alimenter, il faudrait prélever 35% du gisement forestier disponible dans un rayon de 250 kilomètres. La CGT avait réclamé jeudi la poursuite de l'activité, s'inquiétant pour les 180 emplois du site.
![](https://assets.webservices.francetelevisions.fr/v1/assets/images/86/d4/5a/86d45a5f-6300-4470-b418-3fd9e258015c.jpg)